Elon Musk menace à nouveau de créer son parti, après le vote d’un budget américain dispendieux

Elon Musk: un comportement politique versatile. Photo: Sebastian Gollnow/dpa
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Le milliardaire souffle le chaud et le froid, mais il prétend vouloir lancer un nouveau parti pour “rassembler les 80% du centre”. Le vote de la “magnifique loi” budgétaire de Trump a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

Faut-il encore se fier à Elon Musk en politique? Le milliardaire a le génie des affaires, mais il aborde le champ politique avec une versatilité et une arrogance désarmante.

Après avoir été l’allié fidèle de Donald Trump, il avait été écarté de son poste de commissaire à l’efficacité gouvernementale. Une courte, mais explosive dispute en avait résulté, au cours de laquelle il avait accusé le président américain de faire partie de l’affaire Epstein, du nom de ce milliardaire impliqué dans un trafic sexuel de mineurs.

Elon Musk avait déjà, alors, menacé de créer son propre parti politique. Avant de présenter ses excuses à Trump.

Le voilà défiant à nouveau le président MAGA. Un post sur son compte X suffit: “VOX POPULI VOX DEI. 80% voted for a new party.” Il relaie le message de début juin via lequel il demandait s’il n’était pas temps de “créer un nouveau parti qui rassemble les 80% au centre”.

“MENTEUR”

L’occasion fait le larron. Elon Musk réitère cette menace tant il est irrité par le vote de la “One Big Beautiful Bill Act”, la nouvelle bombe budgétaire de Trump qui contient des baisses d’impôts, mais aussi des dépenses à la hausse en matière sécuritaire, notamment.

“A quoi cela sert-il d’avoir un plafond de la dette si l’on continue à la faire monter?”, demande Elon Musk. Il alerte: “Tout ce que je demande, c’est que l’on ne mette pas les Etats-Unis en faillite.”

Facétieux, il publie également une photo reprenant un Pinocchio avec le mot “MENTEUR” en capitale, promettant que tous ceux ayant menti en faisant monter la dette trouveront leur visage affiché sur cette affiche lors des prochaines élections.

Il s’en prend encore ouvertement aux républicains en les associant aux démocrates: “Ils prétendent être deux partis, ils n’en font, en réalité, qu’un”.

La succession de messages d’Elon Musk ne doit pas cacher son bilan plus que contesté à la tête du département d’efficacité gouvernementale. Ni sa relation d’amour-haine avec le président Trump.

Quant à sa volonté de “rassembler les 80% du centre”, elle laisse dubitatif quand on se souvient de son soutien à l’extrême droite allemande de l’Afd, notamment.

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