Alors qu’il s’est récemment mis en retrait de la commission chargée de réduire les dépenses fédérales, Elon Musk s’en prend à la nouvelle loi budgétaire du président Trump. Il dénonce un texte « massif » qui creuserait dangereusement le déficit public.
« J’ai été déçu de voir ce projet de loi de dépenses massives – franchement – qui augmente le déficit budgétaire », a déclaré le patron de Tesla et SpaceX dans une interview accordée à CBS News, dont un extrait a été diffusé mardi soir.
La loi, baptisée par Donald Trump lui-même « la grande et belle loi », est actuellement débattue au Congrès. Elle vise à concrétiser plusieurs promesses de campagne du président, notamment la reconduction des généreux « crédits d’impôt Trump » adoptés lors de son premier mandat et arrivant à échéance fin 2025.
Mais selon le Bureau du budget du Congrès, une agence non partisane, le texte tel qu’il est formulé engendrerait un déficit supplémentaire de 3.800 milliards de dollars sur les dix prochaines années.
« Une loi peut être grande, ou belle. Mais je doute qu’elle puisse être les deux », a ironisé Musk dans cet entretien, qui sera diffusé dans son intégralité dimanche.
Une expérience amère à Washington
Dans un autre entretien publié mardi par le Washington Post, Elon Musk revient sur sa participation à la commission “Doge”, mise en place par le président Trump pour identifier les coupes possibles dans la bureaucratie fédérale. « La machine fédérale est encore plus lourde que ce que je pensais. C’est un véritable parcours du combattant que de tenter d’améliorer les choses à Washington », affirme-t-il.
Après avoir été très présent en début de mandat, Musk s’est retiré de la commission fin avril pour se recentrer sur ses entreprises. Il avait admis début mai que Doge n’avait pas atteint ses objectifs initiaux, malgré plusieurs vagues de licenciements et des réductions d’agences publiques.
Un rôle plus technologique que politique
S’il a pris du recul sur le volet budgétaire, Elon Musk affirme vouloir continuer à collaborer avec le gouvernement, mais en se concentrant désormais sur l’amélioration des systèmes informatiques de l’administration fédérale plutôt que sur la réduction du personnel. « La technologie peut rendre l’État plus efficace. C’est là que je peux apporter une réelle valeur », conclut-il.