Droits de l’homme: patrons belges et australiens “peuvent s’inspirer les uns des autres”
En visite en Australie, qui négocie un accord de libre-échange avec l’UE, la ministre des Affaires étrangères Hadja Lhabib (MR) a souligné mardi que les profits commerciaux et le respect des droits de l’homme ne sont pas mutuellement exclusifs.
Elle s’exprimait lors d’un séminaire sur la mise en œuvre des principes directeurs des Nations unies, avec un accent particulier sur la diligence raisonnable en matière de droits de l’homme, organisé au think tank politique Lowy Institute à Sydney, en présence de la princesse Astrid.
Ces principes relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme ont été adoptés en 2011. En établissant un cadre commun pour lutter contre les violations des droits de l’homme liées aux entreprises, “ils ont contribué à un réel changement”, a assuré Mme Lahbib.
La ministre libérale a observé qu’en effet, bien des entreprises ont déjà pris des mesures en matière de respect des droits humains, dans le droit fil de ces principes directeurs onusiens. Elle a notamment cité des audits de chaînes d’approvisionnement ou des engagements avec les communautés locales pour atténuer les risques liés aux activités économiques. “Si les entreprises font de la sorte, ce n’est pas seulement pour des raisons éthiques, mais aussi parce que cela a un impact positif sur leur réputation, et nous savons tous combien la réputation est importante pour les entreprises”, a poursuivi Mme Lahbib.
Elle a enfin confié être convaincue que “les chefs d’entreprise belges et australiens peuvent s’inspirer les uns des autres pour renforcer leurs actions en faveur des droits de l’homme et du développement durable”. La ministre rencontrera mercredi à Canberra, capitale du pays, les ministres australiens des Affaires étrangères et du Commerce.
Mme Lahbib et la princesse Astrid ont été accueillies au Lowy Institute par le directeur de la recherche du think tank, le belgo-australien Hervé Lemahieu.