Droits de douane : la Russie, grande absente des tarifs douaniers

La Russie est la grande absente de la liste des pays touchés par les tarifs douaniers de Donald Trump. Selon un porte-parole de la Maison Blanche, cela est dû au fait que les sanctions existantes entravent déjà le commerce. Dans le même temps, Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité russe, s’en prend à l’Europe. Il affirme que l’économie de l’UE se transformera en un “cadavre en décomposition”.
La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a déclaré au média politique américain Axios que la Russie ne figurait pas sur la liste des pays visés par les droits de douane parce que les sanctions imposées en réponse à l’invasion de l’Ukraine entravent déjà les échanges commerciaux “significatifs”. Elle note que Cuba, la Biélorussie et la Corée du Nord ne figurent pas non plus sur la liste. Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’Occident, mené par les États-Unis, a imposé de lourdes sanctions économiques contre le pays. Trump, cependant, adopte une position beaucoup plus favorable à la Russie. L’Ukraine sera confrontée à un tarif commercial de 10 %.
Malgré les sanctions, la Russie entretient des échanges commerciaux limités avec les États-Unis. Les chiffres de l’agence commerciale américaine montrent qu’en 2024, les échanges commerciaux entre les deux superpuissances valaient 3,5 milliards de dollars. Il s’agit principalement d’engrais, de combustible nucléaire et de métaux, écrit la chaîne britannique BBC.
Dans les médias d’État russes, la confrontation de Trump avec l’Europe est accueillie avec dérision. Par exemple, la BBC note que la chaîne pro-Kremlin NTV rapporte comment Trump traite ses alliés européens comme des “serfs” qui ne répondent que par des “plaintes”. Sur ses réseaux sociaux, l’ancien président Dmitri Medvedev va encore plus loin. Il note que la Russie n’est pas affectée et ajoute que ses compatriotes feraient bien de s’asseoir sur une chaise longue “et d’attendre que flotte le cadavre de l’économie de l’ennemi, le corps de l’économie de l’UE.” Ce langage grossier est largement diffusé dans les médias d’État russes anglophones, tels que Russia Today.
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