Chaleur extrême: les villes américaines n’y échapperont pas
Mais il existe des moyens de s’y préparer. Au programme: chaussées froides, arbres plantés et centres de rafraîchissement.
La mousson est à nouveau en retard. En l’absence de pluies tant attendues, il n’y a rien pour atténuer la chaleur lors de cette longue série de journées à plus de 43 °C. La chaussée est brûlante. Les hôpitaux se remplissent de grands brûlés. De nombreuses personnes ne sortent que tôt le matin, avant que le soleil ne se lève. Le reste du temps, tous se réfugient dans des pièces climatisées. C‘est ce qui s’est passé à Phoenix, en Arizona, en juillet 2023.
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Mais que se passerait-il si la demande d’électricité pour alimenter ces climatiseurs avait poussé le réseau jusqu’au point de rupture ? Une étude récente suggère qu’une vague de chaleur de cinq jours à Phoenix, accompagnée d‘une panne d’électricité, pourrait tuer plus de 13.000 personnes et envoyer plus de la moitié des habitants de la ville à l’hôpital.
Chaleur extrême: l’espoir apporté par les nouvelles technologies
Il s’agit là du scénario le plus pessimiste pour Phoenix. Mais les vagues de chaleur n’ont pas besoin de provoquer des coupures d‘électricité catastrophiques pour menacer la vie des gens. L’effet d’îlot de chaleur urbain signifie que les centres-villes peuvent être beaucoup plus chauds que les zones environnantes parce que les routes et les bâtiments absorbent et retiennent la chaleur.
Los Angeles, Miami et Phoenix ont engagé des “responsables de la chaleur” pour superviser les plans d’adaptation et d’intervention d‘urgence. De plus en plus de villes adopteront de nouvelles technologies telles que les chaussées froides, qui réfléchissent la lumière du soleil. Des arbres seront plantés pour faire de l’ombre. Les autorités municipales ouvriront davantage de centres de rafraîchissement et tenteront d’attirer à l’intérieur les sans-abri qui sont parmi les plus vulnérables à l’épuisement dû à la chaleur.
Aux Etats-Unis, les travailleurs ne bénéficient d’aucune protection fédérale contre la chaleur. Le président Joe Biden a demandé à l‘Occupational Safety and Health Administration de créer une norme nationale, mais cela pourrait prendre des années. Et si Joe Biden perd les élections, la réglementation en cours sur le climat risque d’être abandonnée. La situation n’est guère meilleure au niveau des Etats. Cinq Etats seulement ont adopté de telles mesures pour protéger les travailleurs.
Par Aryn Braun, correspondante de “The Economist” pour la côte Ouest.
Traduit de « The World in 2024 », supplément de “The Economist”
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