Ford sort son Caddy

Les synergies tournent à plein sur le marché des “ludospaces”, ces engins familiaux dérivés de fourgonnettes. Les constructeurs, parfois même concurrents, s’allient pour réaliser des économies d’échelle, vendant un même modèle sous des badges différents. Ainsi, les Citroën Berlingo, Opel Combo, Peugeot Rifter et Toyota ProAce City font base commune. Idem pour les Renault Kangoo, Nissan Townstar et Mercedes Classe T. Quant à ce Ford, il reprend la base technique du Volkswagen Caddy. Une valeur sûre, mais une voiture sans fioritures. L’habitacle, intégralement piqué au Caddy, est terne car sombre et entièrement plastifié. Les aspects pratiques sont par contre soignés: les rangements sont nombreux et l’habitabilité généreuse, de même que le coffre. La banquette arrière est inclinable et ses deux parties sont extractibles (pour obtenir une soute de camionnette) mais point ici de sièges arrière individuels coulissants comme chez Citroën/Opel/Peugeot/Toyota. Le Tourneo existe aussi en sept places, tant en version courte que longue (+36 centimètres). Parmi les options, on apprécie le toit panoramique (non ouvrant) et le système d’ouverture/fermeture électrique pour les portes arrière coulissantes et le hayon. Le conducteur, lui, a droit à un tableau de bord numérique, un système de pilotage semi-automatique et une assistance pour les marches arrière avec remorque ou caravane. Mais ce nouveau Tourneo à châssis Volkswagen est moins dynamique en virages que son devancier à châssis Ford. Rien à redire concernant le confort, très correct. Les moteurs proviennent aussi de chez VW: le bloc à essence (114 ch) manque franchement de reprises et on vous conseille les diesels (102 ou 122 ch), plus “coupleux” et donc plus aptes à supporter la charge. Au final, ce clone du Caddy n’apporte rien de plus que son donneur d’organes mais il offre les mêmes services pour moins cher. La copie mérite donc au moins autant d’intérêt que l’original.