Sept éoliennes belges vont bientôt alimenter Google
Volonté de verdir leur énergie mais aussi de retrouver une sécurité d’approvisionnement : Google Belgique va bientôt alimenter ses activités sur notre territoire grâce à des éoliennes wallonnes.
Dans un communiqué publié ce jeudi, Luminus – filiale d’EDF sur le marché belge – annonce que l’entreprise fournira au géant du web Google de l’énergie verte provenant de quatre nouveaux projets éoliens terrestres.
Quatre projets qui couvriront les activités en Belgique de Google et représenteront une capacité totale de 23,8 mégawatts (MW). L’accord prévoit l’achat et la fourniture de plus de 550 GWh d’énergie éolienne terrestre sur une période de douze ans, dont la livraison débutera au plus tard en 2024.
7 éoliennes dont 5 dans la province de Namur
En signant ce contrat d’achat d’électricité – “CPPA”, soit un contrat d’énergie renouvelable de long terme, pouvant aller de cinq à vingt ans – Google souhaite donc prouver que l’entreprise se verdit. De son côté, Luminus entend montrer sa capacité à répondre aux demandes croissantes des entreprises pour se fournir en énergie verte.
Le cœur du contrat réside dans la construction de quatre projets éoliens dédiés et garanties “d’origine correspondantes”. C’est-à-dire que les sites éoliens ne seront pas directement sur le site de Google, mais que Luminus garantit que l’électricité sera bien d’origine éolienne. Trois de ces quatre projets sont co-détenus et co-développés avec des partenaires par le biais des filiales de Luminus : e-NosVents, avec IDETA à Tournai, et Demainvest, avec Wallonie Entreprendre.
Concrètement, ce sont sept éoliennes qui seront implantées sur le territoire belge et fonctionneront pour Google. Trois seront érigées à Liernu (province de Namur), deux à Walcourt (province de Namur, déjà en construction), une à Tournai (déjà en construction), et une à Gibecq (province du Hainaut, déjà construite et bientôt raccordée). La deadline est fixée pour 2024, les éoliennes verront donc le jour courant de cette année.
Pour Luminus, c’est un accord “win-win” puisque Google va pouvoir décarboner son énergie consommée principalement par son data center, avec une formule de prix permettant de “dérisquer ses investissements”, les prix étant fixés sur le long terme. Le contrat court en effet sur douze ans, une belle garantie pour Luminus.
Une transition énergétique à marche forcée
Luminus estime que ce contrat permettra à Google de réduire son empreinte carbone de plus de 6 700 tonnes de CO2 par an. Sur la durée totale du contrat, cela représentera 80 300 tonnes de CO2 en moins. Ce qui couvrira les activités de Google en Belgique, du data center mais aussi des bureaux, pour arriver à une consommation totale d’énergie sans carbone d’ici à 2030. Google Belgique affirme que le contrat d’achat d’électricité ajoutera aussi de l’énergie propre au réseau électrique national belge.
Thierry Geerts, Directeur national de Google en Belgique, précise même que l’objectif final est de fonctionner entièrement avec de l’énergie sans carbone 24h sur 24 et 7 jours sur 7 dans le monde entier d’ici 2030. Et devenir ainsi un émetteur nul en carbone.
Le contexte d’inflation, d’un marché de l’énergie fragilisé par la guerre en Ukraine, pousse aussi les entreprises à changer de braquet et ainsi miser sur de l’énergie produite localement. Une transition énergétique à marche forcée mais qui a le mérite de faire bouger les lignes. Une nécessité que Google Belgique confirme à demi-mot “nous savons que la sécurité énergétique et le caractère abordable de l’énergie sont au cœur des préoccupations des citoyens, des entreprises et des gouvernements de toute l’Europe. Nous pensons que la technologie peut contribuer à relever les défis auxquels l’Europe est confrontée aujourd’hui.”
Et Luminus d’en profiter pour s’offrir de nouveaux contrats “afin de réduire la dépendance aux énergies fossiles et dans un contexte de fluctuation des prix de l’énergie, le développement de l’énergie éolienne dans les zones industrielles permet aux entreprises de réussir la triple transition économique, sociale et environnementale. Il accroît la compétitivité et réduit drastiquement les émissions de CO2.”
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