Un permis de production pour sept parcs de batteries a été demandé afin de quintupler d’ici 2024 la capacité des batteries belges à 550 MW, a indiqué vendredi la ministre fédérale de l’Énergie Tinne Van der Straeten (Groen)
Les batteries représentent un maillon essentiel pour le futur du réseau énergétique, afin d’absorber la production des énergies renouvelables – solaires et éoliennes – lorsque le vent souffle fortement ou que le soleil chauffe. Actuellement, la capacité des batteries belges est de 100 MW. L’objectif est donc de plus que quintupler cette capacité dans les prochaines années.
Vendredi, un parc de batteries d’une capacité de 25 MW a été inauguré à Ruien, en Flandre orientale, ce qui en fait la plus grande installation du pays. Elle devrait cependant être rapidement dépassée alors que l’énergéticien RWE veut construire le plus grand parc de batteries d’Europe, d’une capacité de 250 MW, à Dilsen-Stokkem, dans le Limbourg.
Total Renewables SAS Anvers et Total Renewables SAS Feluy travaillent chacune à l’élaboration d’un parc de batteries de 24,9 MW. La centrale hydroélectrique de Coo-Trois-Ponts sera également équipée de batteries conventionnelles d’une capacité de 74 MW. La station de pompage sera modernisée, permettant d’économiser l’équivalent de 99 MW.
Au Roeulx, dans le Hainaut, Eneco va installer des batteries d’une capacité de 50 MW tandis que l’entreprise française Corsica Sole prévoit des batteries d’une capacité de 50 MW à la centrale de Deux-Acren, à Lessines (Hainaut). Les parcs de batterie sont exonérés des tarifs du réseau de transport pendant dix ans et ne doivent pas s’acquitter d’accises pour la partie de l’énergie réinjectée dans le réseau, des mesures prises pour attirer ce type d’investissements dans le pays. Un soutien du gouvernement fédéral peut également être obtenu via le mécanisme de rémunération de capacité (CRM), introduit pour assurer la sécurité de l’approvisionnement énergétique en Belgique après la fermeture de centrales nucléaires.
