Nucléaire: pas de commentaire après la réunion entre De Wever et Engie

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Pas de commentaire, ni chez le formateur fédéral, ni chez Engie vendredi à propos de la rencontre entre Bart De Wever et la direction du groupe français consacrée au nucléaire. En principe, elle avait lieu à 10h, indiquait-on à bonne source.

A l’exception de Vooruit, plus réservé sur la question, l’Arizona mise résolument sur un redéploiement de l’énergie nucléaire en Belgique. En attendant les nouvelles technologies, notamment les petits réacteurs modulaires (SMR), les cinq partis souhaitent voir ce qu’il est possible de faire avec Engie, exploitant du parc nucléaire belge. Sous la législature passée, le gouvernement De Croo a conclu un accord pour prolonger de dix ans les réacteurs les plus récents, soit Doel 4 et Tihange 3, au terme d’une longue négociation qui a débouché sur huit contrats, trois lois et un arrêté royal, soit près de 1.000 pages au total.

Plusieurs scénarios sont sur la table

Plusieurs scénarios sont sur la table, comme la prolongation de vingt ans plutôt que de dix ans de Doel 4 et Tihange 3. Mais une telle décision impliquerait de rouvrir une discussion avec Engie, qui n’est pas demandeur. En outre, la Commission européenne doit encore donner son feu vert au montage élaboré pour la prolongation de dix ans.

Est-il possible de prolonger d’autres réacteurs? Doel 1 et 2 sont anciens, des travaux importants seraient nécessaires alors qu’il s’agit de “petits réacteurs” comparés aux autres. Doel 3 et Tihange 2, dont les “microfissures” ou plutôt “microbulles” détectées sur la cuve ont suscité de nombreuses questions sous le gouvernement Michel, ont été mis à l’arrêt en vue de leur démantèlement. Les opérations ont commencé. Un retour en arrière paraît également compliqué. Il reste Tihange 1 mais, à nouveau, de gros travaux devraient être menés, expliquait-on à bonne source.

L’un des obstacles à surmonter semble aussi être la volonté d’Engie. Le groupe français ne fait plus du nucléaire une filière d’avenir de ses activités. Certains au sein de l’Arizona évoquent dès lors l’opportunité de se tourner vers EDF Luminus. En France, EDF exploite 18 centrales nucléaires. Mais, outre les questions techniques, une telle option serait juridiquement très complexe à mettre en œuvre.

La ministre sortante de l’Énergie, Tinne Van der Straeten, a rencontré lundi les politiques et les experts qui siègent dans le groupe de travail des négociations Arizona consacré à ce domaine, rapportait mardi l’Echo, soit Bert Wollants (N-VA), Mathieu Bihet (MR), Jean-Luc Crucke (Engagés), Kris Verduyckt (Vooruit) et Annelies Verlinden (CD&V). La réunion, de nature technique, a duré six heures. Le 2 juillet, autour de M. De Wever, encore préformateur, les présidents des cinq partis avaient également rencontré les dirigeants de l’Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire (AFCN).

Le coup d’envoi des négociations de formation proprement dites a été donné il y a trois jours. Les présidents de parti devraient se revoir lundi.

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