LionLink, un pas de plus vers l’indépendance énergétique de l’Europe
Une nouvelle connexion énergétique entre le Royaume-Uni et les Pays-Bas devrait permettre d’alimenter “plus de maisons que celles des villes de Manchester et Birmingham réunies”, annonce le gouvernement britannique lundi.
Cette liaison baptisée LionLink sera “le plus large câble électrique multi-usage au monde”, et devrait augmenter les réserves britanniques d’énergie pour desservir jusqu’à 1,8 million de ménages, assure l’exécutif britannique.
LionLink va relier les deux pays mais aussi les plateformes d’éoliennes en mer du Nord afin de livrer de l’énergie “propre et accessible” une fois la connexion opérationnelle d’ici 2030.
Le secrétaire britannique en charge de l’Energie, Grant Shapps, évoque dès lors un “accord historique” pour renforcer la sécurité énergétique du pays.
Il s’agit de la seconde infrastructure énergétique de ce type au monde, après l’installation qui relie l’Allemagne au Danemark.
Lire aussi | Crise de l’énergie : la faute à l’Europe ?
Élargir les interconnexions d’énergie
Le projet assure aussi plus de sécurité et d’indépendance énergétiques à l’Europe, est d’avis le ministre néerlandais du climat et de l’énergie, Rob Jetten. “Avec la Mer du Nord devenant le plus large fournisseur d’électricité verte pour les Pays-Bas et de larges pans d’Europe, nous sommes prêts à élargir l’interconnexion entre les deux pays”, assure-t-il, pour sa part.
L’annonce survient alors que le secrétaire Shapps participe au sommet de la Mer du Nord en Belgique lundi, avec une délégation commerciale britannique, et espère y décrocher d’autres projets énergétiques et d’interconnexions.
Le sommet réuni neuf pays, la Belgique, le Royaume-Uni, le Danemark, la France, l’Irlande, l’Allemagne, le Luxembourg, la Norvège et les Pays-Bas – à Ostende pour y discuter du futur de l’éolien dans le pourtour.