Le risque d’une grève nationale dans les stations-service de TotalEnergies la semaine prochaine est écarté. Alors que le personnel de la boutique de la station de Waarloos (Anvers) avait spontanément débrayé mardi matin, les syndicats et la direction sont finalement parvenus à un accord pour poursuivre les négociations.
A l’origine du mouvement de grogne? Un conflit social sur les barèmes salariaux qui envenime le secteur depuis longtemps déjà. “Selon les accords sectoriels, la plupart des travailleurs des stations-service devraient être couverts par d’autres barèmes, ce qui leur permettrait de gagner davantage”, selon Kevin Kiggen, secrétaire à l’ACV Puls. D’après ce dernier, quelque 400 travailleurs sont concernés. Les syndicats et la direction négocient sur cette question depuis un an environ. Une nouvelle consultation était prévue cette semaine, mais la direction l’a annulée deux jours avant la date fixée.
C’est cette attitude “irrespectueuse” de la direction qui a déclenché la grève spontanée de la station de Waarloos, où travaillent habituellement 20 à 25 employés. Ces derniers ont fermé l’accès à la boutique et au guichet service. Ils ont cependant autorisé le ravitaillement en carburant, ainsi que l’accès aux toilettes. En cas d’absence de réaction “adéquate” de la direction, les syndicats avaient menacé d’étendre leurs actions à d’autres stations-service TotalEnergies la semaine prochaine. Ils envisageaient également de bloquer le ravitaillement en carburant.
Toutefois, “la direction a, entretemps, couché sur papier des engagements concernant les échelles barémiques”, a déclaré Kevin Kiggen, en milieu d’après-midi. “Si elle ne tient pas ses engagements, nous reprendrons l’action”. Les syndicats et la direction ont convenu de poursuivre les négociations au mois d’avril. Selon la porte-parole de TotalEnergies, Maya Zouridakis, l’agitation de ce mardi était due à “un malentendu concernant l’ordre du jour”.
