Les fournisseurs d’énergie et Testachats réclament une baisse des taxes sur l’électricité

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Testachats et la Febeg, la fédération qui regroupe les principaux fournisseurs d’énergie, unissent leurs voix pour réclamer une baisse des taxes sur l’électricité. “La situation actuelle, caractérisée par de nombreuses taxes, prélèvements et obligations de service public, ralentit l’électrification”, qui est nécessaire pour atteindre les objectifs climatiques, peut-on lire dans leurs mémorandums électoraux.

Les deux organisations dénoncent le fait que l’électricité est soumise à une taxation nettement plus lourde que la plupart des autres sources d’énergie, malgré des émissions intrinsèques de CO2 bien plus faibles que celles du gaz et du mazout, par exemple. Pour réussir la transition énergétique en Belgique, il est “essentiel de se tourner davantage vers l’électricité, car il s’agit d’une énergie beaucoup plus efficace. En effet, les appareils électriques convertissent l’énergie en travail ou en chaleur de manière beaucoup plus efficace que les appareils alimentés par des combustibles fossiles”.

Le prix de l’électricité est en moyenne 4,1 fois supérieur à celui du gaz naturel

Actuellement, le prix de l’électricité est en moyenne 4,1 fois supérieur à celui du gaz naturel et 3,6 fois plus élevé que celui du mazout, chiffrent les organismes. Bien que la majorité des Belges se chauffent encore au gaz ou au mazout, le passage à des solutions alternatives, comme les pompes à chaleur, n’est “pas financièrement viable” pour la plupart des habitations existantes, notamment en raison “de la facture d’électricité excessivement taxée”. “Il est donc essentiel de retirer les taxes et les charges de la facture d’électricité afin de réduire ce rapport de prix”, plaident les deux acteurs. A leurs yeux, les coûts élevés de l’électricité devraient être financés par les moyens généraux.

En 2027, de nouvelles règles européennes imposeront un prix du carbone, y compris dans les secteurs du chauffage et des transports. Les sources d’énergie qui émettent plus de CO2 que l’électricité deviendront donc plus chères, car les taxes qui les frappent (impôts, accises et obligations de service public) seront basées sur les émissions de gaz à effet de serre et l’impact sur l’environnement, rappellent la Febeg et Testachats. “Dans ce contexte, il est crucial de prévoir des mesures d’accompagnement financier pour qu’aucun consommateur ne soit laissé pour compte.”

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