Le prix du gaz continue de grimper en Europe

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Le prix du gaz naturel augmente en Europe, dans l’attente de la fin définitive du transit du gaz russe vers l’Europe via l’Ukraine le 1er janvier.

L’année 2025 commencera avec la fin d’un accord de cinq ans entre Moscou et Kiev pour l’acheminement du gaz en Europe via l’Ukraine.

Le pays, en guerre avec la Russie depuis 2022, refuse de prolonger cet accord qui confère un avantage financier à son adversaire russe. Il s’agit par ailleurs d’un petit pourcentage, à savoir 5%, de la demande européenne de gaz, mais la fin d’échéance du contrat suscite tout de même la nervosité du marché.

Sur le marché à terme néerlandais, le prix du gaz atteignait lundi 48 euros par mégawattheure, frôlant le record annuel du début du mois.

Puis vers 16H00, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne du gaz naturel, gagne près de 3,5% à 49,725 euros le mégawattheure (MWh), après avoir atteint la barre des 50 euros, son plus haut niveau depuis octobre 2023.

Aucune livraison de gaz russe à l’Europe

Aucune livraison de gaz russe à l’Europe via l’Ukraine n’est prévue mercredi 1er janvier, selon des données publiées par l’opérateur ukrainien GTSOU, actant la fin d’un contrat russo-ukrainien de 2019 et des approvisionnements de plusieurs pays de l’Est de l’Europe. Malgré l’invasion russe de l’Ukraine ordonnée par Vladimir Poutine en février 2022, le géant d’Etat russe Gazprom fournissait toujours du gaz à l’Europe, notamment la Slovaquie, la Moldavie et la Hongrie, via un réseau de gazoducs sur le sol ukrainien.

Les conséquences de cet arrêt se sont directement faites sentir sur le cours du gaz européen, qui a franchi mardi après-midi la barre symbolique des 50 euros le mégawattheure, une première depuis plus d’un an. L’hiver froid et une dépendance accrue au gaz naturel liquéfié (GNL), sensiblement plus cher, sont également les facteurs de cette hausse de prix qui pourrait affecter les factures de millions d’Européens.

Via le gazoduc TurkStream

   Avec la fin du transit via l’Ukraine et plus de deux ans après le sabotage des tubes Nord Stream en mer Baltique, l’Europe ne sera désormais plus approvisionnée en gaz russe que par le gazoduc TurkStream, et son prolongement Balkan Stream. Elle importe par ailleurs du GNL russe par méthaniers.

   Le transit de gaz russe vers l’Europe via l’Ukraine représentait en 2023 14,65 milliards de m³, selon des chiffres officiels.

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