Le gouvernement va tirer la prise: l’île Princesse Elisabeth en restera à sa première phase


Le Premier ministre, Bart De Wever, annonce que les prochaines phases de l’île énergétique n’auront pas lieu. Les dérapages budgétaires de ce projet ambitieux ont eu raison de lui.
C’est une petite phrase glissée au cœur des interviews à l’occasion des cent jours du Premier ministre, Bart De Wever. Interrogé au sujet de l’île énergétique Princesse Elisabeth, construite en mer du Nord, il coupe court: “On va achever la première phase, mais les prochaines phases, on ne les fera sans doute pas“.
La décision officielle du gouvernement doit être prise, courant de ce mois de mai, mais elle ne fait plus l’ombre d’un doute. Bart De Wever et les siens suivront les recommandations les plus prudentes faites par Elia, gestionnaire de transport énergétique.
Une “mise sur pause”
Bernard Gustin, CEO d’Elia, le disait en ces termes dans notre Trends Talk, fin mars, alors que le dérapage du coût est important, passant de 3,5 milliards à 7 milliards: “L’île et sa composante courant alternatif ont été décidées pour relier les premiers parcs offshore vers le pays. Mais nous avons pris nos responsabilités, cela aurait été facile de continuer en disant que cela avait été décidé par le précédent gouvernement, ce qui n’était pas raisonnable. Nous avons émis la recommandation de mettre sur pause la composante courant continu. C’était une première, mais un monde inconnu en terme d’évolution de budget.”
Les deux premiers caissons de l’île énergétique artificielle princesse Elisabeth, située en mer du Nord, à 45 kilomètres de la Côte, ont été placés avec succès, fin avril, se réjouissait Elia. Au total, 23 blocs de béton formeront le contour de l’île.”
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