Le gouvernement ambitionne de quasi tripler la capacité éolienne offshore
Avec la future île énergétique Princesse Elisabeth, le gouvernement fédéral ambitionne de porter la capacité de l’éolien offshore en mer du Nord à 5,8 gigawatts, contre 2,26 gigawatts actuellement, a indiqué le cabinet de la ministre de l’Énergie Tinne Van der Straeten mercredi. Dans une première phase, 700 megawatts (700 MW) sont prévus.
Les principaux ministres du gouvernement fédéral ont approuvé dans la nuit de mardi à mercredi l‘accord avec Engie portant sur la prolongation de 10 ans des réacteurs nucléaires de Doel 4 et Tihange 3. Un accord a en même temps été conclu sur des capacités supplémentaires en batteries et sur de nouveaux parcs éoliens en mer. Le gouvernement souhaite ainsi presque tripler la capacité offshore.
La capacité envisagée, de 5,8 GW, représenterait près d’un quart de la production d’énergie. Pour ce faire, l’île énergétique Princesse Elisabeth, qui doit être livrée en 2026, est nécessaire pour permettre la production de 3,1 à 3,5 GW d’énergie supplémentaire.
Un premier lot de 700 megawatts sera déjà mis en appel d’offre à la fin de l’année prochaine. Celui qui remportera le marché sera annoncé fin 2025. Au dernier trimestre 2028, les premières éoliennes du lot 1 devraient être opérationnelles. Cette phase nécessite la réalisation du projet de ligne à haute tension Ventilus, qui doit être prolongé en Wallonie par la Boucle du Hainaut.
Les lots 2 et 3 de la zone Princesse Elisabeth, de 1.400 MW chacun, seront proposés ultérieurement. Les premières éoliennes concernées par ces lots devraient tourner à partir de 2030.
Via ses appels d’offre, le gouvernement veut offrir un ‘accès direct’ aux industriels, qui pourront conclure des contrats d’achat directs. Et les citoyens auront aussi un accès direct puisque la participation jouera un rôle central dans l’élaboration des conditions. Ainsi, 1% de l’investissement total devra être consacré à la participation citoyenne. Tinne Van der Straeten y voit un “aspect innovant”. La durabilité sera également incluse dans les conditions. En outre, la tarification proposée devra éviter qu’il y ait des “surprofits” chez les producteurs. L’arrêté royal en question passera en deuxième lecture en gouvernement l’année prochaine, après avoir été examiné par le Conseil d’État. D’ici 2040, la Belgique devrait produire 8 GW d’énergie en mer du Nord.