Le gisement gazier de Groningue, le plus grand d’Europe, doit être fermé

Marjan van Loon
Marjan van Loon © Belga

Le gouvernement néerlandais devrait fermer le gisement de gaz de Groningue (nord), le plus grand d’Europe, dès cette année, a déclaré dimanche la directrice sortante de Shell Pays-Bas. En dépit des incertitudes que fait régner la guerre en Ukraine sur l’approvisionnement énergétique, le risque est trop grand.

Ce gisement est exploité depuis 1963 mais depuis plus de 20 ans, la population subit des séismes de plus en plus puissants dus aux poches de vide formées lors de l’extraction de gaz. “Ce gisement doit être fermé. Il peut l’être et il doit l’être”, a déclaré Marjan van Loon sur la chaîne de télévision WNL. “Les parties impliquées pensent que le gisement peut être fermé cette année”, a ajouté Mme van Loon, qui doit quitter ses fonctions à la fin du mois. Le gisement n’est plus que très peu utilisé à cause des séismes.

Le gisement gazier de Groningue
Le gisement gazier de Groningue, le plus grand d’Europe, doit être fermé © Getty

Les Pays-Bas avaient prévu la coupure définitive du robinet en 2022 mais ils ont repoussé la date en raison de la situation géopolitique après l’invasion de l’Ukraine. “Il est peut-être inconfortable d’y mettre un terme définitif en pleine crise énergétique… mais il faut le faire”, a-t-elle encore insisté. Shell Pays-Bas et ExxonMobil ont une participation égale dans la NAM, société responsable de l’extraction du gaz de Groningue depuis le début des années 1960. Une décision finale du gouvernement sur la fermeture définitive du gisement est prévue en juin mais, a-t-il prévenu, “elle dépendra de la situation internationale”.

Une commission parlementaire a publié en février un rapport incriminant le gouvernement néerlandais pour avoir failli dans ce dossier, estimant qu’il avait une obligation morale de remédier à la situation à Groningue, où de nombreuses habitations ont subi des dommages considérables. La présidente de Shell a assuré que la compagnie pétrolière paierait les dommages et renforcerait les infrastructures dans la région mais, a-t-elle ajouté, “nous devons voir comment cela peut être fait au mieux et cela doit être bien organisé”.

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