Le Fédéral s’apprête à investir massivement dans Elia
Le Fédéral s’apprête à investir massivement dans Elia alors que le groupe a besoin de capital pour financer ses investissements dans les réseaux à haute tension belge et allemand, rapportent L’Echo et De Tijd vendredi.
Le bras financier du Fédéral, la Société fédérale de participations et d’investissement (SFPIM) s’apprête à investir dans Elia via Publi-T, son actionnaire de référence avec 44,87% des actions, ressort-il d’une réunion positive qui a eu lieu en septembre.
Geert Versnick, le président de Publi-T, confirme que des discussions sont en cours avec des parties tierces qui pourraient venir renforcer le capital, sans préciser leur identité: “Ces parties croient en Publi-T et en la nécessité de la transition énergétique qu’Elia souhaite réaliser”.
Sur dix ans, sachant que 60% des investissements seront financés par des emprunts, les besoins en capital du groupe Elia pourraient se monter à 4,5 milliards, selon des estimations récentes. Si Publi-T veut conserver ses près de 45% dans Elia, il va donc devoir trouver quelque 2 milliards d’euros.
Jusqu’à présent, Publi-T a pu suivre les augmentations de capital successives. Mais cela risque de ne plus être possible à l’avenir.
En juin 2022, pour suivre l’augmentation de capital de 590 millions d’Elia, Publi-T a eu recours à des crédits ponts. Et ce n’est qu’un an plus tard qu’il a, à son tour, levé 258 millions auprès de ses actionnaires, les communes belges, regroupées dans une série de sous-holdings. Jusqu’à présent, Publi-T a pu éviter de se faire diluer. Mais l’avenir s’annonce moins radieux. “Socofe, qui regroupe la quasi-totalité des communes wallonnes, a encore les reins assez solides, notamment grâce à l’héritage de Nethys”, affirme un acteur wallon. “Mais côté flamand, cela devient de plus en plus difficile”.
L’opération pourrait se conclure avant la fin de l’année encore.