Jean-Claude Marcourt chez Resa: le secteur énergétique, vache à lait du politique
L’ancien ministre et président du parlement wallon revient au sein du conseil d’administration du nouveau holding liégeois. Après l’affaire Nethys, ils n’ont donc rien compris?
Jean-Claude Marcourt, ancien ministre wallon de l’Economie et président du parlement wallon, revient au sein de Resa, le gestionnaire liégeois qui distribue le gaz et l’électricité. Selon plusieurs sources de presse, le socialiste occupera un siège au sein du conseil d’administration du holding Resa nouvellement créé pour devenir une nouvelle “pieuvre” à la Nethys, susceptible de créer des filiales et de développer des activités.
En soi, le modèle Nethys mis en place par Stéphane Moreau n’était pas forcément mauvais: il s’agissait de contribuer au développement régional et de mettre Liège sur la carte. Mais l’ancien Publifin/ Nethys était rapidement devenu une machine à caser et rémunérer les mandataires, avec les “affaires” que l’on sait, dont les révélations ont endommagé durablement l’image de la Wallonie.
N’ont-ils donc rien compris? Jean-Claude Marcourt véhicule une image pour le moins sulfureuse: il était présenté comme l’homme de l’ombre de l’affaire Nethys et il a dû quitter la présidence du parlement wallon après l’affaire du greffe et ses dépenses somptuaires. Le voilà donc “recasé” au sein d’un nouveau “machin”, alors qu’il aurait honnêtement pu couler des jours paisibles, sans soucis financiers, et alors que son expérience en matière énergétique… ne coule pas de source.
Le siège revenait à un socialiste de la ville de Liège et l’ex-échevin Pierre Stassart, qui siège chez Resa, vient d’être condamné dans une affaire de favoritisme, précise Le Soir.
Le secteur énergétique est stratégique: c’est là que des investissements massifs devront être consentis ces prochaines années. Mais c’est aussi, en Belgique, un vaste réseau d’intercommunales et d’organismes en tous genres, qui sert trop souvent de base de replis aux carrières politiques et, accessoirement, à financer des pouvoirs locaux désargentés. Le tout sur base des prélèvements sur les contribuables.
Politiquement, on continue donc comme avant. Et tant pis pour le discrédit qui en découle, comme si on ne se doutait pas que cela susciterait des réactions outrées.
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