Inondations en Libye et perspectives de l’OPEP : le prix du pétrole continue de grimper

Le baril est en hausse. Différents événements le poussent vers le haut. Et pour les mois à venir, il n’y a pas vraiment de perspectives pour une baisse du prix.

L’or noir vaut bien son nom en ce moment. Le prix du baril continue de grimper : le Brent se négocie désormais à plus de 92 dollars, tandis que le WTI s’approche de la barre des 90 dollars. La dernière fois que ces deux prix de référence étaient à ce niveau, c’était en novembre 2022.

Déficit de l’offre

Plusieurs éléments, arrivés ces derniers jours, expliquent cette hausse, dont, des inondations catastrophiques en Libye, suite à une tempête. Plus de 2.000 morts sont déjà dénombrés. Et ce n’est qu’un bilan provisoire car on compte au moment d’écrire ces lignes 10.000 disparus. La Libye est aussi un important producteur de pétrole. Les craintes de mise à l’arrêt d’une partie de production ou des capacités d’exportation poussent donc les prix vers le haut. Ce mercredi, certains ports pétroliers peuvent cependant déjà reprendre leurs activités.

Le dernier rapport mensuel de l’OPEP, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, publié ce mardi, fait état d’un déficit de trois millions de barils par jour par rapport à l’offre, pour le dernier trimestre de l’année. Ce serait le déficit le plus important depuis au moins dix ans. Ces perspectives font également monter les prix.

Le rapport de l’OPEP donne toujours des perspectives assez “extrêmes”. Celui de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) avance généralement des chiffres moins élevés et permet de contrebalancer celui de l’OPEP. Il sera publié ce mercredi.

Mais, quelles que soient les perspectives, il est clair qu’il y a un déficit entre l’offre et la demande. L’OPEP+ (OPEP et pays alliés) a réduit la production d’au moins trois millions de barils par jour en moins d’un an. Depuis cet été, cette baisse commence à avoir un effet sur les prix. Différents pays ont en plus baissé leur propre production, de manière unilatérale. La Russie et l’Arabie Saoudite, notamment. Cette dernière a annoncé la semaine dernière que sa réduction d’un million de barils sera prolongée jusqu’en décembre (ce qui contribue aussi à faire grimper les prix du pétrole).

Pas vraiment de baisse des prix en vue

Dans les mois à venir, la situation devrait rester tendue, à moins que l’OPEP n(augmente ses quotas. Elle n’a cependant pas prévu de le faire dans l’immédiat. La production est en train d’augmenter en Iran, mais cela n’est pas assez pour suivre la hausse de la demande.

De nombreuses économies mondiales sont actuellement au ralenti. Si des signes de reprise apparaissent, les prix du pétrole devraient encore plus augmenter. Ce qui nous amène à une situation paradoxale, car les prix trop élevés du pétrole vont à nouveau freiner la demande et l’activité.

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