Escalade au Moyen-Orient : le prix du pétrole monte en flèche

Un point de préoccupation majeur concerne le détroit d'Hormuz, une voie maritime stratégique par laquelle transite un tiers du pétrole mondial transporté par tanker et environ un cinquième du gaz naturel liquéfié (GNL).

La hausse de 5 % du prix du pétrole, déclenchée par une déclaration de Joe Biden sur une possible frappe israélienne contre l’Iran, survient à un moment sensible pour l’économie mondiale. L’Iran, producteur clé de pétrole, et le détroit stratégique d’Hormuz sont au cœur des préoccupations d’approvisionnement. Cette montée des tensions pourrait entraîner des hausses des coûts énergétiques et raviver les pressions inflationnistes, compromettant les récents progrès économiques.

Le prix du pétrole a connu une hausse significative de 5 % à la suite d’une déclaration du président américain Joe Biden, affirmant que les États-Unis discutaient de potentielles frappes israéliennes contre l’industrie pétrolière iranienne. Cette situation survient dans un contexte géopolitique très tendu où l’Iran, septième producteur mondial de pétrole, exporte environ la moitié de sa production, notamment vers la Chine. L’annonce d’une telle intervention militaire alimente les inquiétudes sur une éventuelle perturbation de la production pétrolière iranienne, ce qui a fait monter les prix du pétrole brut, particulièrement le Brent, de 10 %, atteignant 77 dollars le baril, rapporte la BBC.

Cette hausse intervient dans une période où l’approvisionnement énergétique était stable, grâce à une baisse de la demande chinoise et à une offre abondante de l’Arabie saoudite, qui avaient maintenu les prix sous contrôle au cours de l’année, analyse le média britannique. Cependant, les marchés pétroliers réagissent désormais aux tensions au Moyen-Orient, craignant une escalade qui pourrait aggraver la situation.

Le détroit d’Hormuz, point de préoccupation majeur

Un point de préoccupation majeur concerne le détroit d’Hormuz, une voie maritime stratégique par laquelle transite un tiers du pétrole mondial transporté par tanker et environ un cinquième du gaz naturel liquéfié (GNL). Si les tensions militaires venaient à bloquer ce détroit, cela pourrait provoquer des perturbations importantes dans l’approvisionnement énergétique mondial. Bien que la région d’Asie soit la plus dépendante de ce flux de pétrole et de gaz provenant du golfe Persique, une telle situation aurait des répercussions immédiates sur les prix du pétrole à l’échelle mondiale.

Limiter une nouvelle flambée des prix

Cette hausse des prix de l’énergie, si elle se prolonge, entraînerait également une augmentation des coûts de l’essence, du gaz et de l’électricité, ce qui exercerait une pression inflationniste supplémentaire. Elle arrive à un moment critique, car les gouvernements et les banques centrales avaient récemment estimé que les chocs inflationnistes provoqués par la pandémie de COVID-19 et la guerre en Ukraine étaient en voie d’être maîtrisés. Par conséquent, une nouvelle montée des prix de l’énergie pourrait compromettre ces efforts de stabilisation économique. Face à cette situation, les dirigeants du G7 cherchent à influencer la réponse d’Israël à l’attaque iranienne, dans l’optique de limiter une nouvelle flambée des prix et d’éviter une exacerbation des tensions internationales.

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