Décrochage d’onduleurs: l’indemnisation devrait coûter 4,750 millions par an aux GRD

Belga

L’indemnisation accordée aux propriétaires de panneaux photovoltaïques victimes d’un décrochage de leur onduleur en raison d’une surcharge du réseau devrait coûter, selon les estimations du gouvernement wallon, quelque 4,750 millions d’euros par an aux gestionnaires de réseaux de distribution (GRD), a indiqué lundi, en commission du parlement régional, le ministre de l’Energie, Philippe Henry.

La proposition initiale de la CWaPE – le régulateur du secteur – prévoyait un montant de 12,31euros/KVA. Lorsque j’ai déposé le texte sur la table du gouvernement, j’ai suggéré de doubler ce montant à 24,62€/KVA. Durant les discussions, il a enfin été proposé de doubler à nouveau ce montant pour avoir une indemnisation plus importante des prosumers décrochés. Selon les estimations du gouvernement, cela devrait coûter 4.750.000 euros par an au global, donc tout GRD confondus”, a précisé le ministre.

A ce stade, il est prévu que cette mesure d’indemnisation dure deux ans, en 2024 et 2025, a-t-il ajouté en rappelant que les GRD – qui seront responsables du financement de cette indemnisation – disposent d’une enveloppe supplémentaire de 214 millions d’euros pour accélérer les projets liés à la transition énergétique.

Moins d’investissements dans le réseau

Ces derniers ont toutefois déjà averti que les moyens investis dans le dédommagement des prosumers le seraient aux dépens des investissements dans le réseau.

“Les GRD, la CWaPE, le Pôle énergie, l’UVCW ainsi que BeProsumer ont été sollicités pour remettre un avis sur ce texte en vue de la 2e lecture”, a encore assuré Philippe Henry. 

Le ministre est par ailleurs revenu sur le sort des communes, principales actionnaires des GRD “qui peuvent difficilement supporter les investissements nécessaires” à la transition. 

“Il est temps, me semble-t-il, d’envisager d’autres modes de financement. Il ne s’agit bien évidemment pas de ‘vendre’ nos réseaux, car le bénéfice à court terme nous rendrait terriblement fragiles à l’avenir. Mais des instruments financiers existent sur le marché qui permettraient, contre une garantie de remboursement, de disposer de capitaux importants à faible taux d’intérêt”, a-t-il détaillé. 

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