Les ventes de pompes à chaleur ont augmenté de 16% au cours du premier semestre de l’année, par rapport à la même période l’an dernier, ressort-il des chiffres publiés lundi par Climafed et Frixis, deux fédérations du secteur. L’an dernier, les ventes de ce type de dispositif avaient baissé de 40% en Belgique.
Derrière ce rebond, un signe clair : la transition énergétique ne progresse pas en ligne droite mais par à-coups, ballottée entre incitants politiques, perception des ménages et contraintes économiques.
Ce sont les systèmes air/eau qui tirent le marché (+47% pour les monoblocs), tandis que les technologies géothermiques (+37%) et air/air, longtemps confondues avec de simples climatiseurs, retrouvent leur place dans les stratégies de chauffage domestique. Au total, 17.800 appareils ont été installés depuis janvier, contre 15.350 sur la même période l’an dernier.
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Durcissement des règles fiscales
Ce revirement s’explique en partie par le durcissement des règles fiscales : la TVA portée à 21% pour les chaudières classiques et la loi-programme qui renchérit progressivement les combustibles fossiles, tout en réduisant le coût de l’électricité. Mais les fédérations Climafed et Frixis tempèrent l’enthousiasme : « Tant que l’électricité restera quatre fois plus chère que le gaz, la logique économique restera fragile », préviennent-elles.
Autrement dit, la pompe à chaleur symbolise aujourd’hui une transition à double vitesse : poussée par la loi, freinée par les factures. La progression de 2025 pourrait bien marquer le début d’un redressement durable — à condition que la Belgique règle enfin la question du prix de l’électricité, talon d’Achille de toute électrification du chauffage.