À Doha, De Croo évoque aussi le contrat gazier de Zeebrugge

Un méthanier de GNL. © GETTY

La visite-éclair samedi soir au Qatar du Premier ministre belge Alexander De Croo n’était pas consacrée qu’à la situation à Gaza, pour laquelle Doha joue les médiateurs. Elle a aussi permis d’insister auprès des ministres rencontrés sur les atouts gaziers de Zeebrugge face à une concurrence qui s’accroît, indiquait-on dimanche dans la délégation belge.

Gaz naturel liquéfié (GNL), hydrogène gris ou bleu, captage du CO2 industriel continental pour le stocker dans les champs gaziers vidés de Norvège… : les projets ne manquent pas alors que la concurrence s’accroît au nord de l’Europe, dans ce secteur au cœur de la transition énergétique.

“Actuellement, l’Italie, la France et la Belgique sont les principaux partenaires énergétiques du Qatar. Mais aujourd’hui, on voit que les Néerlandais leur parlent beaucoup, et l’on sait que les Allemands veulent leur Zeebrugge à Hambourg”, explique un membre de la délégation.

L’un des enjeux belges est de s’assurer que le contrat de Fluxys qui permet au Qatar d’utiliser les terminaux de Zeebrugge jusqu’en 2044 continue de l’être à pleine capacité au-delà de 2027, date d’une échéance intermédiaire, selon cette source.

Gaz russe

C’est aussi à cette date que la Belgique devrait rencontrer l’objectif européen (RePowerEU) de s’affranchir du gaz russe qui transite toujours par Zeebrugge.

La diversification est le maître-mot. “Il y a un cluster industriel (Liège, Charleroi, Anvers, Gand), il faudrait y ajouter la Ruhr et la Rhénanie du Nord-Westphalie”. Avec en point de mire des garanties énergétiques suffisantes pour l’après-2050, objectif que s’est fixé l’Union européenne pour atteindre la neutralité carbone.

Le chancelier allemand Olaf Scholz s’est rendu à Zeebrugge il y a un an pour un sommet belgo-allemand sur l’énergie, le premier du genre. Depuis la guerre russe en Ukraine, le port du littoral belge est devenu un maillon crucial dans l’approvisionnement de gaz naturel et de GNL vers le reste de l’Europe.
La visite de samedi soir “a permis d’installer un cadre” de discussion, faisait-on valoir dans la délégation du Premier ministre, entre deux visites en Jordanie et en Égypte.

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