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Emprunt populaire ? Taux peu attractifs…

C’est fait, l’emprunt populaire est disponible depuis peu auprès de quelques grandes banques belges. Et sans grande surprise, les rendements proposés par ces emprunts populaires ne sont pas très alléchants : le taux est de 1,53 % net par an chez ING pour une échéance de 6 ans, et de 1,70 % chez BNP Paribas Fortis ou de 1,79 % chez Belfius pour la même durée.

A voir ces taux, il n’y a pas de quoi sauter au plafond, même si pour être objectif, ces rendements sont finalement les plus intéressants du marché dans un contexte de taux d’intérêt bas. Enfin, ça c’est le constat de celui qui reste scotché auprès de sa banque, car pour le moment, les plus petites banques, dont la plupart ne sont actives qu’online, proposent des taux nettement plus intéressants et supérieurs à l’inflation, c’est le cas de MeDirect, pour ne citer qu’un seul exemple !

Au fond, le très attendu “Emprunt populaire” n’est finalement qu’un bon de caisse mais un peu moins taxé que ses petits frères bancaires. En effet, le précompte mobilier est de 15% au lieu de 25% pour les bons de caisse bancaires. Et ces emprunts populaires n’ont de “populaire” comme l’écrit La Libre “que le cahier des charges sous-jacent”, puisque le produit de l’épargne de cet emprunt est destiné à financer des projets socio-économiques du genre hôpitaux, écoles et autres grandes infrastructures publiques.

En principe, c’est plutôt une bonne chose de canaliser l’épargne des Belges vers l’économie réelle et des projets de longue haleine qui ont de la peine à trouver des financements, hormis du côté de Belfius Banque dont c’est la spécialité !

Mais bon, il n’y a rien à faire en ces temps de disette économique, les épargnants sont aussi sensibles au rendement. Et même si le précompte mobilier est plus faible pour l’emprunt populaire, vu les taux proposés, cet avantage est largement psychologique car il se chiffre à quelques euros de différence. A vrai dire, on aurait espéré que l’Etat fasse un effort et offre un taux plus consistant, ce n’est hélas pas le cas. La seule certitude aujourd’hui, c’est que vu la faiblesse des taux des bons de caisse bancaires, et le fait qu’ils sont concurrencés par l’emprunt populaire pour la même durée, on peut dire, comme l’a fait d’ailleurs, La Libre, qu’on assiste en quelque sorte à la mise à mort du bon de caisse traditionnel.

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