L’Écosse et l’Irlande à la recherche d’un whisky plus durable

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Une équipe de scientifiques écossais et irlandais cherche à savoir s’il est possible de produire du whisky sans l’aide d’engrais fossiles. Ils testent différents engrais contenant des bactéries, des levures et des algues afin de s’assurer que ceux-ci n’affectent pas le goût mondialement connu du whisky.

L’orge est une fierté nationale écossaise, puisqu’elle représente 63 % de toutes les céréales cultivées en Écosse. Seule ombre au tableau : pour produire de l’orge, on utilise actuellement des engrais artificiels à base de combustibles fossiles. Des engrais plus durables contribueraient à une production plus écologique.

Engrais durables

Afin de mener à bien ces recherchesl’université Heriot-Watt d’Édimbourg s’est associée à l’University College Dublin en Irlande pour tester trois engrais plus durables, à base d’algues, de bactéries et de levures.

“Pour parvenir au “zero carbon”, nous devons rendre notre production alimentaire plus durable. Nous espérons que les engrais naturels y contribueront. Cependant dans le cas qui nous préoccupe, nous devons nous assurer que le goût du whisky n’en sera pas altéré”, explique Angela Feechan, professeur de sciences alimentaires. “Nous devons savoir quel est l’impact de l’utilisation de ces engrais plus durables sur l’orge, sur sa qualité, mais aussi sur sa résistance aux maladies et à la chaleur, et bien sûr sur son goût”.

Azote

Une fois l’orge récoltée, elle sera testée au centre d’essais de l’université.

“Nous disposons ainsi de moyens très précis et contrôlés de tester le grain à tous les stades du processus de distillation”, explique Ross Alexander, co-chercheur. “Nous examinerons l’orge à l’échelle nanométrique tout au long du processus pour nous assurer qu’elle répond aux normes de l’industrie.

La teneur en azote, en particulier, est cruciale pour répondre aux exigences du marché. La production de whisky exige une teneur en azote inférieure à 1,65 %.

“Toute modification de cette teneur peut signifier que le produit n’est plus utilisable pour la production de whisky”, explique M. Alexander. “Notre analyse du processus de distillation devrait nous donner des certitudes à ce sujet.”

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