L’intercommunale inBW a dressé le bilan avec les communes, mercredi durant son assemblée générale à Louvain-la-Neuve, sur les défis financiers de la gestion des déchets. Au vu du principe du coût-vérité appliqué au niveau régional et de l’augmentation continue des coûts, une augmentation des tarifs pour les citoyens est inévitable. Mais elle sera contenue et l’intercommunale a imaginé plusieurs pistes de rationalisation.
En 2023, les coûts de gestion des déchets facturés aux communes par inBW avoisinaient 23,2 millions d’euros. Ceux-ci étaient principalement répartis en trois postes: 7,9 millions pour les collectes en porte-à-porte et les bulles à verre, 9,1 millions pour la gestion des 17 recyparcs, et 6,1 millions pour le traitement des déchets. Ce qui, après déduction des recettes, coûtait 1,2 euro par semaine aux habitants de la province.
Mais de 2020 à 2023, inBW a accumulé un déficit de 6,18 millions d’euros en lissant l’augmentation des coûts (Covid, énergie, inflation…) sur trois ans. Ces derniers ont augmenté de 22% en 3 ans, et la hausse répercutée auprès des communes n’a été que de 7%.
Il faut dès lors apurer cette dette de manière progressive jusqu’en 2030, et prendre des mesures pour retrouver un équilibre financier structurel pour le traitement des déchets. Des actions sont déjà prises comme l’espacement des collectes de sacs blancs, ou la récupération du bois dans les recyparcs pour un projet de cogénération. Les plus fortes augmentations étant observées pour les recyparcs, des systèmes de contrôle seront instaurés pour dissuader les professionnels et les personnes n’habitant pas dans le Brabant wallon. Le nombre de visite sera aussi limité.
L’apurement de la dette accumulée devrait coûter en moyenne 1,76 euro par an et par habitant jusqu’en 2030 aux communes. Cumulée avec l’impact des mesures structurelles, l’augmentation globale pour les habitants pourrait tourner autour de deux ou trois euros par an, selon l’intercommunale inBW.
