“La Belgique ne brille pas par ses performances climatiques”

COP29
© SOPA Images/Sipa USA

La Belgique est quelque peu remontée par rapport à l’année dernière mais reste dans le ventre mou d’un classement des “performances climatiques” dressé par des ONG environnementales à l’occasion de la 29e conférence des Nations Unies sur le changement climatique à Bakou (COP29).

Le “Climate change performance index” (CCPI) est publié tous les ans depuis 2005, en marge des conférences de l’Onu sur les changements climatiques, par les ONG Germanwatch, the NewClimate Institute et the Climate Action Network. Il est établi avec le concours d’environ 450 experts énergétiques et climatiques, dont une bonne part sont membres d’ONG environnementales.

L’outil, qui se présente comme indépendant, analyse les politiques d’une soixantaine de pays et de l’Union européenne, lesquels représentent plus de 90% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, à l’aune d’une petite quinzaine de critères répartis en quatre catégories: les émissions de gaz à effet de serre, le recours aux énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et la politique climatique. Cette mouture 2025 du CCPI se base sur des données de 2023.

Belgique

Selon le classement, malgré un progrès de quatre places sur un an qui lui confère cette année le 35e rang, la Belgique se voit attribuer une mention générale “basse” (“low”) pour un résultat qui, in fine, n’est pas jugé aligné sur les objectifs de l’accord de Paris sur le climat, à savoir garder le réchauffement mondial bien en deçà de +2°C et tout faire pour le contenir à +1,5°C.

Dans le détail, la note attribuée à notre pays est “moyenne” pour le volet lié aux émissions de gaz à effet de serre, “basse” sur le plan des énergies renouvelables (environ 25% du mix énergétique en 2023) et de la politique climatique et “très basse” au niveau de la consommation énergétique.

Les experts qui ont analysé les performances de la Belgique, et qui ont souhaité rester anonymes, demandent “un Plan national énergie et climat (PNEC) plus ambitieux en ligne avec les objectifs européens de neutralité carbone”. Ils suggèrent également à notre pays de se doter d’un plan d’adaptation qui assure une protection contre les inondations, une gestion de l’eau et la résilience des centres urbains.

Meilleures performances…

Comme de coutume, les trois premières places du “Climate change performance index” sont laissées vacantes, aucun pays analysé ne menant une politique climatique jugée par les auteurs du comparatif suffisamment ambitieuse eu égard à l’objectif de contenir le réchauffement à +1,5°C.

La quatrième place, qui consacre donc le pays le plus méritant du classement, revient pour la quatrième année consécutive au Danemark, devant les Pays-Bas et le Royaume-Uni, qui fait un bond de 14 places en un an. L’Union européenne dans son ensemble se classe au 17e rang (-1). L’Inde occupe le 10e rang du CCPI (-3), l’Allemagne le 16e (-2) et la France le 25e (+12).

… et les pires

Les deux dernières places de l’indice de performance climatique sont à nouveau occupées par l’Arabie saoudite (66e) et l’Iran (67e), qui ont cette année échangé leur position dans le classement. Les Émirats arabes unis, hôtes de la COP28 l’an dernier à Dubaï, demeurent antépénultièmes (65e place). L’Azerbaïdjan, qui préside actuellement la COP29 à Bakou, n’est pas repris dans le classement.

Les deux principaux émetteurs de gaz à effet de serre dans le monde que sont la Chine et les États-Unis se classent respectivement 55e (-4) et 57e (=).

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