Intégrer les facteurs environnementaux dans les achats publics aurait des effets positifs sur le climat et l’économie

Une meilleure prise en compte de facteurs environnementaux dans les commandes publiques des États membres de l’UE aurait des effets vertueux sur les émissions carbone, mais aussi en termes d’économie et d’emploi, d’après une étude publiée mercredi par le groupe de recherches Carbone 4.

L’intégration de critères environnementaux aux cahiers des charges d’achats publics, alignés sur les Accords de Paris, aurait permis une réduction de l’empreinte carbone de l’ordre de 34 millions de tonnes de CO2 par an en moyenne à compter de 2019 à l’échelle de l’Union européenne, d’après le rapport.

   L’étude se fonde sur les bases de données publiques FIGARO et EXIOBASE, qui compilent les chiffres des ressources, des emplois et des échanges monétaires entre entreprises et États dans l’Union Européenne, pour les années 2019 et 2021.

   “Nous n’avons pas choisi cette date au hasard”, a déclaré Antoine Crépel, coordinateur du projet à Carbone 4, à l’AFP, “2019 est l’année de la dernière élection européenne, et une date suffisamment éloignée de l’accord de Paris pour qu’on puisse imaginer que les entreprises aient eu graduellement le temps de s’adapter aux nouveaux critères”.

   Les marchés publics représentent actuellement 10% de l’empreinte carbone totale de l’Union européenne, et un montant équivalent à 15% de son PIB.

   Le rapport se concentre sur les achats les plus émetteurs de carbone, parmi lesquels les services de restauration, la construction de nouveaux bâtiments et les achats de grands matériaux (ciment, acier, aluminium…), et imagine des critères fondés sur la réduction de leur intensité carbone (c’est-à-dire leurs émissions carbone rapportées à la production de l’entreprise).

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