Cofinimmo se démarque pour sa politique proactive en matière de durabilité, qui concrétise ses objectifs ambitieux en résultats mesurables. Le pionnier de l’immobilier durable ne se contente pas d’investir dans des bâtiments économes en énergie, il mise également sur la coopération avec les locataires pour optimiser la consommation réelle.
L’année dernière, Cofinimmo a obtenu une reconnaissance internationale pour ses efforts en matière de développement durable. Elle a figuré dans le classement du Financial Times et de Statista listant les 600 leaders européens de l’année 2024 en matière de climat. Time Magazine a ensuite inclus Cofinimmo dans son classement 500 World’s Most Sustainable Companies 2024.
Philippe Étienne, responsable de la communication externe chez Cofinimmo, considère cette reconnaissance internationale comme le couronnement d’années d’engagement. “La durabilité est une priorité pour Cofinimmo depuis plus de 15 ans, bien avant que l’acronyme ESG ne devienne un terme courant”, explique-t-il.
Hanna De Groote, responsable du développement durable, souligne également le rôle de pionnier de Cofinimmo : “En tant qu’entreprise cotée en Bourse, vous suivez déjà de nombreuses règles et normes, mais le véritable développement durable va au-delà des obligations légales”, dit-elle. “Par exemple, nous publions spontanément un rapport de durabilité depuis 10 ans. Cela correspond à notre vision : ne pas attendre les réglementations, mais anticiper ce qui est à venir. La durabilité signifie penser et agir sur le long terme, et non se contenter de répondre aux exigences minimales d’aujourd’hui.”
Dossier “Cofinimmo”
Des chiffres qui ont une raison d’être
Au niveau national, Cofinimmo s’est vu décerner un Trends Impact Award l’année dernière. Avec avec son projet 30³, la société immobilière cotée en Bourse a remporté le prix “grande entreprise” dans la catégorie Climat et Énergie. Ce n’est pas un hasard : la politique de durabilité de Cofinimmo met fortement l’accent sur l’énergie. “Un choix logique, déclare Hanna De Groote. Le secteur de la construction et de l’immobilier représente une part très importante des émissions mondiales de CO2. Et porte donc une grande responsabilité.”
L’immobilier représente une part très importante des émissions mondiales de CO2. le secteur porte donc une grande responsabilité.
La mesure est au centre du concept du projet 30³, grâce auquel Cofinimmo entend réduire l’intensité énergétique de son portefeuille immobilier de 30% d’ici 2030, pour atteindre un niveau de 130 kilowattheures par mètre carré par an (kWh/m²). “Nous avons une longue tradition de mesure et de communication de données, souligne Hanna De Groote. Mais il y a cinq ans, nous nous sommes demandé : quel est le but ultime de tous ces chiffres ? Sur quoi devrions-nous nous concentrer ? Lors d’un exercice de réflexion interne, beaucoup ont immédiatement pensé à la réduction des émissions de CO2. Mais le CO2 est lié à toutes sortes de facteurs externes, que nous ne pouvons pas entièrement contrôler. Ce que nous pouvons par contre influencer, c’est la consommation d’énergie réelle des bâtiments de notre portefeuille.”
Au départ, Cofinimmo s’est concentrée sur quelques gains rapides à mettre en place dans son portefeuille, comme l’installation de panneaux solaires et la rénovation des installations techniques. Lors de l’acquisition de nouveaux bâtiments, les critères de durabilité liés au projet 30³ sont inclus dans le processus de décision. Il en va de même pour les décisions relatives à la cession des bâtiments.
Cette dernière ne fait-elle pas que déplacer le problème vers le prochain propriétaire et utilisateur ? “Non, répond Philippe Étienne. Habituellement, un tel transfert s’accompagne d’un réaménagement approfondi et/ou d’une nouvelle utilisation, par exemple lorsqu’un immeuble de bureaux obsolète est transformé en immeuble résidentiel performant sur le plan énergétique. La rotation des actifs, comme nous l’appelons, est importante pour maintenir un portefeuille immobilier à jour.”
Hanna De Groote ajoute qu’ “il ne suffit pas de se concentrer sur les briques”, car “un bâtiment économe en énergie mal utilisé peut consommer plus qu’un bâtiment moins performant. La clé réside dans le dialogue avec les utilisateurs. Comme nous ne gérons pas les bâtiments nous-mêmes, nous dépendons de nos locataires pour comprendre la consommation d’énergie. Les visites annuelles des bâtiments y contribuent, tout comme les consultations au cours desquelles nous fournissons un retour d’information sur les données. Quelles sont les performances de ce bâtiment par rapport aux autres ? Et quelles mesures pouvez-vous prendre pour optimiser la consommation ?”
En outre, le bail contient une clause sur l’échange de données relatives à l’énergie et à l’eau. Cofinimmo propose également au locataire d’installer un système de comptage afin que les données soient relevées automatiquement. “Cela permet au locataire de gagner du temps et d’avoir une vision immédiate de sa consommation. Cette connaissance est souvent la première étape cruciale vers une utilisation plus efficace de l’énergie.”
Cofinimmo est sur la bonne voie avec son projet 30³ : l’intensité énergétique des bâtiments est passée de 190 kilowattheures par mètre carré par an en 2017 à 142 kilowattheures en 2023, soit un quart de moins et est donc bien partie pour atteindre l’objectif d’une réduction de 30% d’ici 2030.
Crossovers
Le portefeuille immobilier de Cofinimmo, d’une valeur de 6,2 milliards d’euros, comprend 2,5 millions de m² et est réparti dans neuf pays : Belgique, France, Pays-Bas, Allemagne, Espagne, Finlande, Italie, Irlande et Royaume-Uni. Selon Hanna De Groote, cette répartition régionale n’est pas vraiment un obstacle à une politique ESG unifiée et produit même une fertilisation croisée.
“Ce que nous apprenons dans un pays, nous l’appliquons dans un autre, explique-t-elle. En Belgique, par exemple, il y a maintenant des panneaux solaires sur presque tous les toits, mais en Espagne, on les voit à peine parce que le gouvernement n’encourage pas leur installation. Pour nous, il était logique de les installer là-bas de toute façon – avec un tel ensoleillement, il semble étrange de ne pas le faire. En Finlande, nous nous sommes d’abord heurtés à des résistances, arguant du fait que ‘le soleil ne brille guère ici’. Ils oubliaient qu’il y fait clair pendant près de 24 heures en été. Sur une base annuelle, ce choix s’est donc avéré rentable. Un autre exemple est notre immeuble de bureaux Montoyer 10, pour lequel nous avons utilisé une construction en bois. En Belgique, c’est considéré comme une innovation ; en Finlande, on en a l’expérience depuis un certain temps.”
Plus des trois quarts du portefeuille immobilier de Cofinimmo se composent d’immeubles de soins de santé, mais à l’origine, l’accent était mis sur les immeubles de bureaux. Hanna De Groote note que la réflexion sur la durabilité et la certification des bâtiments sont plus avancées dans le segment des bureaux que dans celui de l’immobilier de soins. “Nous en profitons maintenant, dit-elle. Notre expertise dans le domaine des bureaux nous a donné un avantage lorsque nous nous sommes lancés dans l’immobilier de santé, car nous avions déjà développé en interne de solides capacités en matière de gestion immobilière et de gestion de projet.”
La véritable durabilité est la seule voie à suivre.
Des rapports coûteux
Avec 2030 en ligne de mire et des objectifs à portée de main, Cofinimmo veut continuer sur sa lancée. Cependant, tant sur le plan économique que politique, le soutien aux mesures en faveur du climat et de la durabilité est sous pression. De plus en plus de voix s’élèvent pour demander une révision des objectifs ambitieux et des réglementations strictes. Très concrètement, l’opposition aux rapports de durabilité contenus dans la directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) s’accroît en Europe.
Cette opposition est en partie justifiée, estime-t-on chez Cofinimmo, mais elle ne doit pas servir d’excuse pour être moins ambitieux. “Nous préconisons davantage d’harmonisation et de normalisation, car les rapports ne doivent pas nécessiter plus de ressources que les actions réelles en matière de durabilité, explique Hannah De Groote. Mais le concept de durabilité et les objectifs climatiques eux-mêmes ne sont pas remis en question pour nous. Les jeter par-dessus bord serait contre-productif.”
“Plusieurs études montrent que sur le marché des bureaux, il existe déjà un écart de valeur évident entre les bureaux obsolètes de la périphérie et les nouveaux bâtiments durables des centres-villes. Nous pouvons nous plaindre que les entreprises européennes doivent respecter des normes plus strictes que leurs concurrentes américaines ou chinoises, mais la durabilité est la seule voie à suivre”, conclut Philippe Étienne.
Participez aux Trends Impact Awards
Du 20 février au 18 mai, les entreprises qui souhaitent participer à la quatrième édition de nos Trends Impact Awards sont invitées à nous soumettre leur dossier. Il s’agit ici de primer et de mettre en valeur les actions les plus remarquables menées en matière de durabilité par les entreprises du pays. Ces awards sont décernés par Trends-Tendances en collaboration le cabinet de conseil PwC et l’école de commerce Antwerp Management School (AMS).Les projets peuvent être présentés dans cinq catégories : action climatique, biodiversité, économie circulaire, égalité et inclusion, et santé & bien-être.
Le jury, composé de représentants des trois organisateurs, complétés par d’anciens lauréats et des experts externes, privilégie une vision holistique de la durabilité, c’est pourquoi un Global Impact Award, transcendant toutes les catégories, est également décerné. Si votre projet est nommé dans l’une des catégories, vous serez invité à venir le défendre devant notre jury. Les lauréats seront désignés lors d’un événement organisé à l’automne prochain.
Infos et inscriptions
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici