Coca-Cola revient sur ses objectifs de réduction de plastique

Une bouteille de Coca-Cola jetée en pleine nature. (Photo by Alain Pitton/NurPhoto via Getty Images)

Utilisation de plastique recyclé et collecter des bouteilles : Coca-Cola réduit drastiquement ses objectifs environnementaux. Le groupe est déjà accusé comme un des plus gros pollueurs du monde.

Une de plus, dans la valse des entreprises qui reviennent sur leurs objectifs climatiques. Coca-Cola s’était auparavant engagé à utiliser du plastique recyclé dans 50% des emballages. Mais ce mercredi, le groupe annonce un nouvel objectif, revu à la baisse. C’est désormais 35 à 40% de plastique recyclé, et ce en 2035.

Autre objectif revu : le groupe s’était engagé à recycler, en 2030, autant de plastique qu’il produisait de bouteilles. Maintenant, il se donne comme mission d’assurer que 70 à 75% des bouteilles et canettes vendues tous les ans soient récupérées. Mais sans donner de date.

“Nous restons déterminés à construire une résilience commerciale à long terme et à gagner notre licence sociale d’exploitation par le biais de nos objectifs environnementaux volontaires évolués”, justifie Bea Perez, vice-présidente exécutive pour le développement durable et les partenariats stratégiques de la Coca-Cola Company, dans un communiqué de presse. “Ces défis sont complexes et exigent de nous une allocation des ressources plus efficace, ainsi qu’une collaboration avec nos partenaires afin d’avoir un impact positif durable.” On peut également lire que “cette évolution s’appuie sur les enseignements tirés de décennies de travail dans le domaine du développement durable, sur l’évaluation périodique des progrès accomplis et sur les défis identifiés.”

Pollution

Coca-Cola est déjà souvent pointé du doigt pour sa production de plastique à usage unique. Des emballages qui se retrouvent ensuite souvent en pleine nature. Ils menacent la biodiversité et mettent des centaines d’années à se décomposer. Le (nouveau) plastique est en plus produit à base de pétrole, une énergie fossile dont l’extraction peut également être nocive.

L’organisation environnementale Break Free From Plastic publie par exemple tous les ans un classement des plus gros pollueurs au monde. Coca-Cola a obtenu la médaille d’or lors des six dernières éditions. Ce sont ainsi les bouteilles de Coca-Cola que l’organisation retrouve le plus souvent dans les déchets jetés par terre l’espace public, dans 40 pays différents.

Elle a également réagi à cette annonce du groupe : “Cette dernière décision est un véritable chef-d’œuvre de greenwashing, qui consiste à abandonner les objectifs de réutilisation précédemment annoncés et à choisir d’inonder la planète avec davantage de plastique qu’ils ne peuvent même pas collecter et recycler de manière efficace.”

Le problème de la pollution n’est cependant pas uniquement du ressort de marques comme Coca-Cola. Il en va aussi de l’éducation des personnes qui jettent leurs déchets par terre au lieu de les trier convenablement. Les gouvernements et autorités publiques ont leur rôle à jouer aussi, dans la mise en place de la collecte et du traitement des déchets, des lois sur les emballages, etc. Il faut des solutions qui englobent tous les acteurs et toute la chaine de pollution, de la production de la bouteille jusqu’à sa réutilisation.

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