Arrêter le financement des énergies fossiles n’est pas une solution, selon ING
Arrêter le financement des projets autour des énergies fossiles n’est pas la bonne approche pour résoudre les problèmes climatiques, a répliqué mercredi la banque néerlandaise ING à l’organisation environnementale néerlandaise Milieudefensie. Cette dernière a intenté le mois dernier une action en justice pour que l’entreprise cesse de coopérer avec les compagnies pétrolières et gazières.
L’organisation environnementale estime qu’ING doit cesser tout prêt aux entreprises qui financent des projets autour des énergies fossiles. “Malheureusement, 80% du monde utilise encore de l’énergie venue des combustibles fossiles pour le chauffage, la cuisine, le transport et la production d’électricité”, répond ainsi la banque dans une lettre officielle envoyée à l’association.
L’institution financière affirme que ce pourcentage ne diminuera que progressivement, au fur et à mesure que de nouvelles sources d’énergies deviendront disponibles. “C’est pourquoi les Nations unies, durant la COP 28, ont convenu d’abandonner les combustibles fossiles dans le domaine énergétique d’une manière juste et équitable. Cela ne se fera donc pas du jour au lendemain”, justifie ING dans sa lettre.
Steven van Rijswijk, patron d’ING, avait annoncé au début du mois, lors de la présentation des comptes annuels, que la banque exclut “les clients qui ne sont pas prêts à changer”.
Milieudefensie s’est dite “très déçue” de la réponse d’ING. L’organisation n’est pas non plus convaincue que des mesures seront prises. “La banque ne dispose d’aucun objectif garantissant la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre. L’année dernière, ces émissions ont même augmenté”, indique l’association.
L’ONG souhaite poursuivre les discussions avec ING quant à sa politique de financement. Si aucun compromis ne peut être trouvé dans les quatre prochaines semaines, “nous devrons malheureusement aller au tribunal”, conclut Milieudefensie.