C’est sans doute grâce à Google et aux vieillards japonais que demain, c’est-à-dire sans doute à l’horizon de 2020, nous aurons tous la chance d’être derrière le volant d’une voiture autonome. J’ai bien dit “derrière le volant” car ces voitures d’un genre nouveau se laisseront moins conduire qu’elles ne nous conduiront.
Google s’est lancée depuis longtemps dans la fabrication de la voiture sans conducteur. A tel point que Carlos Ghosn, le patron de Renault n’a pas hésité à dire que la voiture de demain sera composée d’un moteur et de 4 roues autour d’une carte SIM… Une manière pour lui de dire à ses camarades constructeurs que l’avenir de l’industrie automobile se décidera aussi bien dans la Sillicon Valley que dans les usines allemandes, françaises ou japonaises classiques.
Et justement, c’est sans doute du Japon que viendra le renouveau de l’industrie automobile, et notamment grâce au fait que la population japonaise est vieillissante et qu’elle est la cause de beaucoup d’accidents de la route là-bas. En effet, depuis le début de l’année 2013, un peu plus de 3.400 personnes ont été tuées sur les routes japonaises et 52% des victimes étaient des personnes âgées de plus de 65 ans !
Or, les prévisions démographiques le prouvent, la population âgée de plus de 65 ans représentera 40% de la population japonaise d’ici 2060 ! Donc, comme la recherche dans l’industrie automobile prend du temps, et consomme d’énormes capitaux, cette même industrie est en train d’anticiper ce grisonnement de la population, ainsi les constructeurs automobiles japonais, mais pas seulement eux, rêvent de commercialiser des voitures autonomes.
Des voitures autonomes dans le sens, où ces voitures seront intelligentes et permettront d’apporter davantage de sécurité, par exemple, en repérant et en évitant les obstacles. Ces voitures pourront aussi mieux gérer la consommation de carburant grâce à des trajectoires optimisées et une meilleure anticipation des phases d’accélération. Sans compter que ces nouvelles voitures pourront capter les informations des véhicules les plus proches ainsi que les données diffusées par les infrastructures routières comme la fluidité de la circulation, l’état des feux ou la présence de passages piétons, …
Bref, autant de données qui seront immédiatement transformées en mouvements appropriés du volant, du frein ou de l’accélérateur. Bien entendu, tout ce changement nécessite des adaptations, de notre mental, du code de la route, des infrastructures mais aussi des assureurs.
Une simple question avant de vous quitter : si demain ces voitures autonomes voient le jour et qu’il y a quand même un accident, qui sera tenu responsable : le conducteur ou le fabricant de la voiture ? Bonne question qui montre une petite partie de la complexité de ce nouveau défi de la voiture autonome !