Des solutions adaptées à vos projets

Votre patrimoine vous donne les moyens de concrétiser vos projets de vie. Toutefois, liquider vos actifs n’est pas toujours indiqué. C’est pourquoi CBC propose des solutions de financement flexibles pour tous les types de projets comme nous l’expliquent François-Xavier Fremy et Edouard Hayez.

Q&A avec EDOUARD HAYEZ, Directeur du centre Wealth Management et FRANÇOIS-XAVIER FREMY, Expert Crédits patrimoniaux.

Qu‘est-ce que le crédit patrimonial ?

François-Xavier Fremy : “Un crédit patrimonial, c’est la possibilité de financer un projet dès à présent sans devoir vendre un portefeuille-titres ou une propriété immobilière dans l’immédiat. Ce crédit peut être garanti par des actifs immobiliers et/ou financiers.”

N’y a-t-il pas des risques d’excès à s’endetter de la sorte ?

Edouard Hayez : “Tout d’abord, le crédit patrimonial, comme son nom l’indique, est destiné à des personnes disposant d’un certain patrimoine. Cette forme de crédit permet ce qu’on appelle l’effet de levier. De quoi s’agit-il ? On augmente ainsi la part de capitaux investis par le biais du crédit qui lui-même est couvert par du gage sur le patrimoine initial. Mais attention, notre objectif n’est pas d’inciter nos clients à profiter trop largement de cet effet de levier car un retournement de marché peut coûter très cher. Les actifs en gage diminuent tandis que la dette demeure. C’est donc un outil à manier avec précaution vu son aspect indubitablement risqué en cas de correction des marchés. Un endettement n’excédant pas 20 à 30% du patrimoine global nous semble une norme raisonnable. Notre rôle est avant tout de pérenniser et de faire fructifier un capital de départ en balisant de manière transparente les risques. Nous cherchons des solutions de financement mais toujours dans un cadre de vision globale du patrimoine à moyen ou long terme. Il faut donc parfois refréner un client trop ” gourmand ” de crédits.”

Dans le cadre d’un crédit , attachez-vous de l’importance à la manière dont il est utilisé ?

Edouard Hayez : “Cela dépend du type de crédit patrimonial. Lorsqu’il s’agit d’une ligne de crédit flexible garantie par le patrimoine financier, son utilisation est libre. Vous pouvez ainsi y avoir recours pour acquérir une oeuvre d’art, financer un voyage, s’offrir une voiture de collection, etc. La seule limite est le montant total emprunté que nous plafonnons à 30% de valeur du portefeuille de placements. Pour un financement plus important et spécifique, par exemple l’achat d’une résidence secondaire, un dossier de crédit sur mesure sera alors nécessaire et le seuil de 30% n’est plus d’application.”

Dans le cas d’une seconde résidence, qu’est-ce qui distingue un crédit patrimonial d’un prêt immobilier classique ?

François-Xavier Fremy : “Avant tout, la flexibilité. Un crédit patrimonial permet de prendre en garantie tant des biens immobiliers situés en Belgique que des portefeuilles mobiliers. Nous finançons également des véhicules de collection, des bateaux de plaisance … et même un hélicoptère. Nous sommes ouverts à tous les projets, mais insistons sur la structuration du financement. Nous tenons compte bien entendu de l’ensemble des revenus du client (revenus professionnels, locatifs, financiers …) et des futures rentrées de capitaux (vente d’un immeuble, assurance-groupe…). Le crédit peut ainsi prendre la forme d’un prêt classique à remboursement constant ou d’un crédit bullet. Dans ce dernier cas, l’emprunteur paie uniquement des intérêts durant la durée du prêt et rembourse le capital à l’échéance. “

Observez-vous une tendance vers davantage de projets porteurs de sens ?

François-Xavier Fremy : “Nous constatons ces dernières années que de nombreux entrepreneurs ayant revendu leur société continuent de s’impliquer dans le monde entrepreneurial. Nous les aidons à investir dans des PME et des start-up en finançant certaines injections de capital par un crédit patrimonial. Il est frappant de constater que pour beaucoup, le rendement n’est pas la priorité, ils sont davantage intéressés par le partage de leur expérience et la dimension entrepreneuriale. Pour bon nombre de nos clients, aider leurs enfants à s’installer fait aussi partie des priorités. Enfin, de plus en plus de clients nous sollicitent pour financer des projets de vie comme l’achat d’un immeuble ancien pour le transformer en chambres d’hôtes par exemple.”

Les investissements dans l’art ont-ils également la cote ?

Edouard Hayez : “En Wealth Management, de nombreux clients sont en effet intéressés par l’art en général et l’art contemporain en particulier. Nous savons ainsi par expérience que les sorties de capitaux augmentent pendant les grandes foires comme la TEFAF à Maastricht ou la BRAFA à Bruxelles. Nos clients peuvent évidemment utiliser leur ligne de crédit patrimonial flexible, mais c’est plutôt l’exception. En effet, l’art permet une saine diversification de ses avoirs mais ne rapporte pas de dividendes contrairement au crédit qui coûte annuellement un intérêt. Il est donc rare de recevoir une demande de financement liée à une oeuvre. Par ailleurs, cet actif est particulièrement illiquide donc pas idéal s’il faut le réaliser rapidement pour rembourser un crédit. Le même raisonnement est valable pour les voitures de collection. Comme nous l’avons déjà expliqué, nous ne poussons pas à la consommation de crédit. Au contraire, notre ambition est d’accompagner nos clients dans une gestion saine de leur patrimoine. Avec une vision d’ensemble vis-à-vis de la génération future ou dans le contexte d’une entreprise familiale.”

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Rendez-vous le 1/11 avec Isabelle Bosquart et Laurence Cayré qui aborderont le thème de la structuration patrimoniale.