Conseils à l’investisseur prudent ou plus âgé
Les possibles fluctuations de la Bourse vous angoissent ? Mieux vaut alors limiter la part d’actions dans votre portefeuille.
Si vous pensez que vous n’avez plus assez d’années devant vous pour pouvoir surmonter un krach boursier tel que celui que nous avons connu en 2008, faites preuve de prudence dans vos choix de placements.
1. Premiers pas
A l’approche de la retraite, tout particulièrement, le soutien de revenus réguliers pour compléter sa pension légale est souvent le bienvenu. Cela tombe bien, certaines entreprises s’efforcent de verser un dividende régulier. Petite remarque, néanmoins : outre le précompte mobilier belge, les dividendes étrangers sont souvent soumis à une retenue à la source dans le pays d’origine. Vous devez en outre acheter ce type d’actions essentiellement pour le dividende et non pas pour le cours de l’action, car bon nombre de holdings affichent aujourd’hui des cotations relativement élevées.
Voici deux exemples d’un dividende durable :
- Depuis 1976, le holding belge Sofina n’a cessé d’augmenter son dividende. La distribution des bénéfices a bien connu des périodes stables depuis la fondation du holding en 1956, mais jamais elle n’a été revue à la baisse.
- Le holding néerlandais HAL vise un rendement sur le dividende brut de 4 %. Et comme la taxation sur les dividendes sera supprimée en 2019 aux Pays-Bas, il vous en restera 2,8 % net.
Qu’il soit distribué une fois par an, deux fois par an ou trimestriellement comme c’est souvent le cas aux Etats-Unis, un dividende représente la garantie de voir des liquidités arriver sur votre compte. Voici plusieurs exemples d’entreprises qui versent plusieurs dividendes par an :
- bpost et Proximus paient un dividende deux fois par an. L’Etat figure d’ailleurs parmi les actionnaires principaux et met tout en oeuvre pour se ménager un dividende confortable.
- Les entreprises américaines Coca-Cola, Johnson & Johnson et McDonald’s offrent quant à elles un dividende trimestriel.
Vous pouvez également opter pour des fonds de placement – de distribution ou de capitalisation – qui investissent dans toute une série d’obligations mais aussi dans des actions à dividende et d’autres actifs générateurs de revenus réguliers. Vous laissez ainsi en quelque sorte le soin à des gestionnaires professionnels de répartir les risques.
2. Quels investissements effectuer ?
N’oubliez jamais que vous pouvez également perdre de l’argent en investissant dans des obligations ou des fonds obligataires. Sous la forme d’une perte de pouvoir d’achat tout d’abord, mais aussi d’une perte de capital lorsque vous devez revendre les obligations avant l’échéance. Vous récupérez bien sûr votre mise à l’échéance si tout va bien, mais cela ne signifie pas pour autant que votre pouvoir d’achat est protégé. En cas de forte hausse de l’inflation, il ne reste presque plus rien, en termes réels ou de pouvoir d’achat, du rendement déjà famélique des obligations. Le résultat peut même être négatif.
Si vous envisagez de vendre des parts de fonds obligataires dans les années à venir, vous risquez donc d’essuyer des pertes. L’évolution de la valorisation de ces parts dépend de deux paramètres : la hausse ou la baisse du cours des obligations en portefeuille et les intérêts que celles-ci rapportent. Quand les taux montent, la valeur des obligations baisse. Et lorsque la baisse de la valeur des obligations dépasse la valeur des coupons perçus par le fonds, ce dernier enregistre un rendement négatif. Vu le niveau très bas des taux obligataires aujourd’hui, le risque d’un tel scénario est bien réel. Le moment est peut-être venu de privilégier les fonds obligataires flexibles.
3. Comment construire son portefeuille ?
Même les investisseurs prudents doivent idéalement investir une partie de leur patrimoine mobilier en actions. Quitte à adopter une stratégie défensive. Songez aux entreprises belges Elia et Fluxys, deux gestionnaires de réseaux de transport d’énergie : une partie de leurs revenus repose sur l’évolution des taux. Par conséquent, lorsque les taux augmentent, leurs revenus suivent.
Investir en 2018
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