Et chez vous, combien d’appareils électro sommeillent dans les placards ?

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Il ressort d’une étude de Recupel que les foyers belges recèleraient 55 millions d’appareils électro qu’ils n’utilisent plus, alors que 43,4 millions de ces appareils seraient en parfait état de marche.

Dans le cadre de sa dernière étude, Recupel a sondé les personnes interrogées sur le nombre d’appareils électro qu’elles possèdent dans leurs armoires. Et, parmi ceux-ci, le nombre qu’elles utilisent effectivement. Concrètement, l’étude dévoile qu’en moyenne, un foyer belge renferme 106 appareils électriques et électroniques, dont 12 ne sont plus utilisés. En extrapolant les réponses obtenues, il en ressort que près de 55 millions d’appareils électriques et électroniques se cacheraient dans les placards, caves et tiroirs !

Or, sur ces 55 millions d’appareils électro inutilisés, l’étude révèle que 43,4 millions seraient en parfait état de marche. Il s’agit d’une hausse de 4 millions par rapport à 2019, souligne l’ASBL en charge de la collecte et du traitement durable de ces appareils usagés.

Parmi les appareils les plus inutilisés se trouvent
• les multiprises
• les lumières d’ambiance
• les lampes de poche ou pour vélo
• les cadres photo numériques
• les jouets électroniques
• les luminaires
• les GSM
• les casques audio

« Avec une quantité aussi importante d’appareils, on pourrait remplir huit fois la Tour Bastion à Bruxelles », relève Recupel. « Il est frappant de constater que 12 % des personnes interrogées ne savent pas où les appareils électro peuvent être recyclés. Et que 8 % ne savent même pas que les appareils électro cassés peuvent être recyclés », pointe Recupel.

Si certains objets sont donc oubliés dans un coin, 13,7 % des répondants indiquent jeter les électros avec les déchets ménagers. « En faisant cela, les appareils seront incinérés, ce qui est dangereux. De plus, cela a un impact négatif sur l’environnement », alerte le CEO de Recupel, Eric Dewaet.

Les points de collecte des appareils électro
Pour rapporter les appareils électro que vous n’utilisez plus, venez :
• En ressourcerie : lorsque l’appareil est en bon état de marche
• Au recyparc ou dans un point de collecte Recupel : si l’appareil est cassé

Acheter d’occasion, pourquoi ?

Une personne interrogée sur trois (soit +/- 3,8 millions selon les extrapolations de Recupel) dit avoir déjà acheté un appareil électrique ou électronique en seconde main. Pour ceux qui n’ont pas encore franchi ce pas, 30 % (+/- 2,4 millions, toujours selon les extrapolations) envisagent d’acheter un appareil électro de seconde main.

Pourquoi les personnes achètent-elles en seconde main ? La raison principale est financière : pour l’économie d’argent réalisée. Suivent ensuite les considérations environnementales et le hasard d’être tombé sur l’article désiré en 2e main.

« Face à la hausse du coût de la vie et à l’urgence climatique, chaque geste compte », interpelle Franck Kerckhof, porte-parole de la Fédération Ressources. « Acheter ses électros en seconde main dans une ressourcerie, c’est opter pour une solution à la fois économique, écologique et solidaire. Les équipements remis en état par les acteurs de l’économie sociale et circulaire permettent de consommer autrement. Tout en préservant les ressources de la planète et en soutenant l’emploi local. »

2e main mais pas sans garantie !

Cette étude, c’est aussi l’occasion de tordre le cou à certaines idées reçues, comme celle selon laquelle les appareils électro d’occasion ne seraient pas de bonne qualité ou qu’un achat en seconde main ne bénéficierait d’aucune garantie. Ce sont les deux principales raisons qui ont empêché les personnes interrogées de franchir le pas de l’achat d’un appareil électro de seconde main.

Or, c’est faux buen sûr. Les appareils qui atterrissent dans le circuit de l’occasion ne sont pas de moindre qualité. Et leur nouveau propriétaire bénéficie bien d’une garantie s’il achète l’appareil chez un vendeur professionnel, comme un centre de réemploi.

Les membres des fédérations coupoles du secteur du réemploi, Herwin (en Flandre) et Ressources (en Wallonie et à Bruxelles), testent également la qualité du produit. Et ce afin que les consommateurs puissent faire leur choix en toute tranquillité, en misant sur un bon rapport qualité/prix.

« Pourquoi payer plus quand on peut allier qualité, prix juste et impact positif ? », conclut Emmanuelle Romain, chargée de mission de la Fédération Ressources. « Les équipements électroménagers labellisés ElectroREV sont remis à neuf par des professionnels. Ceux-ci formés, selon des standards rigoureux de sécurité et de traçabilité. »

Résultat, clame Recupel : des appareils fiables, garantis un an, et trois fois moins chers que du neuf.

Pourquoi avez-vous acheté un appareil en seconde main ?
• Parce que je peux économiser de l’argent (85 %)
• Parce que c’est mieux pour l’environnement (35 %)
• J’ai vu l’appareil par hasard dans le magasin de seconde main (34 %)
• Cet appareil / ce modèle n’est plus disponible sur le marché (33 %)
• Je trouve ça bien que l’appareil ait déjà eu une vie avant de m’appartenir (26 %)

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