Bons d’Etat: des erreurs peuvent-elles se glisser lors du traitement des souscriptions ?

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Sebastien Marien Stagiair Data News 

Du 1er au 3 septembre, le service des Grands-Livres traitera toutes les souscriptions de bons d’Etat. Le 4 septembre, le montant de votre souscription devrait alors apparaître dans votre portefeuille en ligne. Mais ce “travail de nuit”, que nous explique le haut fonctionnaire Jean Deboutte, ne peut-il pas être source d’erreurs ?

“Les courriels arrivent par dizaines et le téléphone n’arrête pas de sonner”, relate Jean Deboutte, directeur de l’Agence de la dette. Pour lui, il s’agit d’une journée de travail comme une autre, depuis que le signal de départ a été donné, la semaine dernière, pour les souscriptions aux bons d’Etat d’un an.

Du 1er au 3 septembre, le travail de nuit qui les attend, lui et son équipe, ne les effraye pas. Manuellement, ils vont devoir faire correspondre une partie des souscriptions aux bons d’État avec les fonds transférés afin de finaliser l’achat. Les souscriptions au bon d’État peuvent être effectuées jusqu’au 31 août. A partir du 1er septembre, le montant doit être inscrit sur le compte de l’Agence fédérale de la Dette.

“Si les gens effectuent le transfert avec une communication structurée adéquate, le lien entre l’abonnement et le transfert d’argent se fait automatiquement”, a expliqué M. Deboutte. “C’est heureusement le cas pour la grande majorité des souscriptions, mais le monde parfait n’existe pas, il y a parfois des erreurs. »

Le travail manuel que vous effectuez est-il sujet à des erreurs ?

JEAN DEBOUTTE. “La raison la plus fréquente pour laquelle nous intervenons est lorsqu’une erreur s’est glissée dans la communication structurée ou qu’elle est manquante. Nous rétablissons alors manuellement un lien entre l’achat et l’enregistrement. Dans la plupart des cas, cela fonctionne sans problème avec les données dont nous disposons, mais cela prend du temps. Cette fois-ci, nous avons plus de cent mille souscriptions, il y a donc malheureusement plus de chances qu’une erreur soit commise.

Quelles sont les autres conditions à l’origine de ce travail manuel ?

DEBOUTTE. “Si nous recevons le transfert d’argent en retard, nous remboursons logiquement le montant. Tout comme lorsqu’il n’y a pas de souscription mais que l’argent lui a bien été transféré. Ou le cas contraire, lorsque nous constatons une souscription sans dépôt d’argent, nous la considérons comme inactive.

“Et puis il y a des situations où les gens pensent que le transfert de fonds a échoué, alors ils effectuent plusieurs transferts pour une même souscription. Nous remboursons alors l’excédent.

“Beaucoup de situations différentes sont possibles. Un montant transféré peut également ne pas correspondre du tout à la souscription. Dans tous ces cas, l’erreur ne peut plus être corrigée, car il y a une date limite claire. C’était également le cas lors des éditions précédentes. Il peut arriver que nous contactions des personnes par téléphone au cours du week-end pour clarifier la situation. Ces derniers jours, nous avons régulièrement contacté nous-mêmes les personnes concernées.

Vous dites que les banques vous donnent du travail supplémentaire, à cause des souscriptions multiples par client.

DEBOUTTE (rapidement). “Nous avons même été appelés par des employés de banque – alors que le client était assis avec eux – pour leur demander d’annuler une souscription parce qu’ils avaient fait une erreur. C’est regrettable… C’est une source de stress pour leurs clients.

“Certaines personnes souscrivent en plusieurs fois, ce qui nous prend plus de temps pour les gérer.

Comment savoir si l’achat de bons d’État a réussi ?

DEBOUTTE. A partir du 4 septembre, le montant devrait apparaître dans la rubrique “Portefeuille” du site Internet du service des Grands-Livres. Il est également préférable que les gens vérifient, avant la date limite, si le montant a bien été débité de leur compte.

“Mais je tiens à souligner que la plupart de ces opérations sont automatisées. À l’époque du bon Leterme, c’était différent. Nous avons passé trois mois à traiter les souscriptions. Avec 3 000 inscriptions directes, nous serions en train de rire aujourd’hui”.

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