Il est largement connu que beaucoup de ces oeuvres disparaissent cependant rapidement dans des entrepôts. Les vendeurs sont parfaitement conscients de la manière dont le marché international de l’art peut être utilisé pour blanchir de l’argent.
En avril, le FBI a perquisitionné à la Helly Nahmad Gallery sur Madison Avenue, à New York. Les autorités américaines accusaient Nahmad, d’une grande famille de collectionneurs, de blanchiment d’argent et autres délits. Ce qu’il nie farouchement. Cette année comme lors des précédentes, la galerie new-yorkaise disposait d’un stand très en vue à Art Basel…
En 2008, la police fédérale suisse a dressé un bilan de la corrélation qu’elle a remarquée entre l’industrie de l’art et le blanchiment d’argent. “Dans l’ensemble, la discrétion et un manque de transparence prévalent dans le commerce de l’art, et beaucoup de transactions se font en argent liquide.” Cette question est fréquemment abordée au Conseil national suisse, la chambre basse du parlement suisse, mais rien n’a été entrepris à ce propos. La législation qui a été proposée en vue d’assujettir le marché suisse de l’art à la loi nationale sur le blanchiment d’argent a été reportée à plusieurs reprises.
UBS est le sponsor principal d’Art Basel. Cette banque a le plus grand salon de la zone VIP, où elle invite ses meilleurs clients à des expositions privées. L’art est un business énorme à Bâle. “Notre cible comporte les gens les plus riches, assure le fondé de pouvoirs suisse Karl Schweizer qui a développé le business au profit d’UBS. L’art permet de créer des liens indéfectibles avec les clients.”