Un conflit social “sérieux” est sur le point d’éclater chez BNP Paribas Fortis (BNPPF) et des actions sont probables dans les prochaines semaines, ont averti vendredi les syndicats. La grogne sociale fait suite à l’annonce d’un projet d’externaliser une partie des activités du service clientèle de la banque. Les syndicats avaient lancé un ultimatum à la direction de la banque, lui donnant jusqu’à ce vendredi pour revenir sur sa décision.
La banque BNP Paribas Fortis a annoncé fin janvier son souhait d’externaliser une partie des activités et du personnel de son “Client Service Center” et de les intégrer, dès 2026, dans une entité spécifique belge au sein de la société Accenture. Au total, plus de 500 travailleurs sont concernés.
Selon la banque, le cabinet de conseil dispose de solutions technologiques internes qui répondent aux défis auxquels BNP Paribas Fortis est confrontée, tels que la complexité accrue due aux réglementations supplémentaires.
Vers des actions de grèves
L’ultimatum fixé par les syndicats n’étant pas parvenu à faire infléchir la direction, les syndicats menacent de prochaines actions. “L’indignation est très forte. La direction ne semble pas réaliser qu’on est à la veille d’un grave conflit social”, souligne Elke Maes, de l’ACV Puls.
Le front commun syndical a pris l’initiative d’entamer une procédure auprès du Bureau de conciliation du secteur, préalable obligatoire avant d’éventuelles actions de grèves. La conciliation pourrait déjà débuter mardi.
Dans un communiqué commun, les syndicats affirment encore que le projet d’externalisation de la direction est “d’autant plus choquant qu’il envisage comme partenaire une société qui ne rejoint plus les valeurs sociétales revendiquées par BNPPF, particulièrement celles liées à la diversité et à l’inclusion comme relayé dans la presse ces derniers jours.”
