Un bénéfice semestriel de quasi 500 millions pour Belfius
Malgré un net ralentissement de ses activités de crédit aux particuliers et une forte hausse des frais de fonctionnement, le groupe de banque et d’assurance termine le premier semestre de l’année sur un bénéfice en hausse de 22 %.
Après KBC et ING au début du mois d’août, le groupe Belfius (qui au passage a vu jusqu’ici pas moins de quatre milliards d’euros être transférés vers le bon d’Etat) publiait ce matin ses comptes pour le deuxième trimestre de l’année. Un deuxième trimestre qui se termine également pour le groupe de banque et d’assurance belge sur un solide bénéfice, confirmant ainsi la bonne santé du secteur bancaire européen malgré un contexte macro-économique et géopolitique agité.
Entre début avril et fin juin, Belfius a dégagé un bénéfice net de 479 milliards d’euros, en hausse de 22 % par rapport à la même période l’an dernier. Soit “un bénéfice net semestriel n’a jamais été aussi élevé”, indique la banque dans un communiqué diffusé ce matin, et qui est le reflet d’une “stratégie de long terme très claire, que Belfius poursuit depuis plus de 10 ans maintenant”.
Chute des prêts immobiliers
Sur le plan opérationnel, le total des revenus (intérêts, commissions, primes d’assurance) a progressé par rapport à la même période un an plus tôt de 12,1 % pour atteindre à 1,87 milliard d’euros millions. Les revenus nets d’intérêts de la banque continuent en effet d’augmenter (+ 30 %) pour s’établir à 1,05 milliard. Merci la BCE et la remontée des taux ! Outre un tassement des activités de son pôle assurance, le groupe a en effet vu le total de sa production de crédits hypothécaires s’établir à 2,7 milliards d’euros, soit un spectaculaire recul de 41 % “consécutif à la chute généralisée des demandes de crédits sur le marché belge”, indique Belfius. Dans ce marché du logement ralenti et malgré la concurrence acharnée, la banque dit néanmoins préserver sa part de marché de 18 % sur les nouveaux crédits hypothécaires.
Côté business et corporate (indépendants, entrepreneurs, PME et aux grandes entreprises), segment sur lequel Belfius ne ménage pas ses efforts pour gagner des parts de marché, les chiffres font état d’une croissance et atteignent 7,3 milliards d’euros (+ 14,5 %). Dans l’ensemble pourtant, c’est un recul de 7 % qui se dessine pour les activités de crédit, lié donc principalement à la chute de la demande de prêts hypothécaires.
ReBel continue de séduire
Du côté des coûts, les frais de gestion du groupe (personne, IT, marketing) ont sensiblement augmenté pour se monter à 843 millions d’euros (+ 8,5 %). “C’est une conséquence logique de l’inflation, et de la poursuite des investissements dans le capital humain et les innovations technologiques”, justifie Belfius. Au total, ces coûts plus élevés se voient toutefois compensés par la progression plus importante des revenus. Résultat des courses, un effet ciseau positif : le rapport entre les coûts et les revenus (ratio cost-income) continue de se réduire, “à 45 % voire à 42 % si l’on répartit les taxes bancaires de façon linéaire sur tout l’exercice”, précise la banque.
Côté digital, les applis totalisent désormais 1,93 million d’utilisateurs actifs (soit 2,8 % de plus qu’en 2022). ReBel, la plateforme d’investissement en ligne, continue elle aussi de séduire et compte désormais près de 82.000 clients. Au total, 184.000 transactions d’achat et de vente ont été réalisées sur les six premiers mois de 2023 pour un montant total de 590 millions d’euros. Quant aux fonds propres du groupe, ils atteignent 11 milliards d’euros.
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