Lors du démantèlement de Fortis, en 2009, naissait Royal Park Investments (RPI) qui devait abriter le portefeuille d’actifs toxiques de l’ancienne banque. Cette “bad bank” a désormais distribué la quasi-totalité de son capital, 12 ans après la crise financière, rapporte L’Echo mardi, citant le Moniteur belge.
Trois actionnaires – Ageas (ancienne holding Fortis, 44,7%), l’État belge (43,5%) et BNP Paribas (11,8%) – siégeaient chez RPI. Ils avaient respectivement investi 760 millions d’euros, 740 millions et 200 millions dans la bad bank. Cet investissement, ils l’ont récupéré en 2013, lorsque Royal Park Investments a vendu pour près de 7 milliards d’euros son portefeuille au fonds américain Lone Star et au Crédit Suisse. La vente avait rapporté 1,04 milliard d’euros en cash à Ageas, 1 milliard au Trésor belge et 270 millions à BNP Paribas.
De son côté, la société RPI avait continué d’exister afin de régler les poursuites intentées contre les institutions financières. À intervalles réguliers, elle avait aussi versé des dividendes, dont 2,9 millions d’euros dernièrement. Des réductions de capital ont aussi été effectuées, permettant aux actionnaires de toucher il y a peu 3,8 millions d’euros.
Désormais, la source semble tarie pour ces actionnaires. Selon les annexes du Moniteur belge, le capital de RPI s’élève désormais au minimum légal, soit à 61.500 euros.