Pourquoi la Belgique vend 2,7% de BNP
L’Etat, via son bras financier la SFPI, vient de vendre un petit tiers de sa participation dans BNP Paribas.
Cette opération lui a rapporté 2 milliards d’euros et lui permet, en conservant 5,1% dans la banque française, de garder un siège d’administrateur. Un quart de cette somme servira à rembourser la dette de l’Etat, le reste étant utilisé pour financer les acquisitions stratégiques que la SFPI avait réalisées voici un an en empruntant. La Société fédérale de participations et d’investissement avait en effet profité des opportunités de marché pour monter au capital d’Ageas, détenant désormais 6,3% du premier assureur belge. Elle avait aussi renforcé sa participation dans Euroclear, le spécialiste du règlement-livraison basé à Bruxelles, en la faisant passer de 3,1 à 11,1%.
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Ancrage belge
Cette opération permet de rappeler la nouvelle stratégie de la SFPI. L’accord de gouvernement prévoyait en effet de regrouper en un seul endroit, à savoir la SFPI, les diverses participations de l’Etat (Proximus, Belfius, BNP, Ethias, etc.). Pour réaliser cette politique, la Société fédérale de participations et d’investissement a adopté un plan sur cinq ans (2020-2025) destiné à se muer en un vrai fonds souverain. Objectif: ancrer dans le pays les entreprises importantes pour la sécurité nationale, l’intérêt public et l’économie.
La raison de cette centralisation des participations de l’Etat dans la SFPI, nous avait expliqué alors le ministre des Finances Vincent Van Peteghem, était à la fois de gérer cette participation de la manière la plus professionnelle possible, de mettre en œuvre une politique d’ancrage dans les sociétés importantes pour le pays et d’aussi pouvoir bien différencier le rôle de l’Etat comme actionnaire, d’une part, et comme régulateur et superviseur, de l’autre.
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