Peter Adams (ING Belgique) : “Nous sommes prêts à jouer notre rôle dans la transformation de l’économie belge”
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Malgré la baisse des taux, ING Belgique a réussi à maintenir le cap en 2024. La filiale belge du groupe bancaire néerlandais a même réussi à dégager un nouveau bénéfice record de 889 millions d’euros. «Nous sommes prêts à relever les défis qui attendent le pays», a commenté le CEO Peter Adam, lors de la présentation des comptes annuels de la banque.
Loin de sa maison-mère néerlandaise qui a vu son bénéfice annuel fortement chuter au cours de l’année écoulée, ING Belgique termine 2024 sur une note nettement plus positive. L’an dernier, la banque de l’avenue Marnix (150 agences, 6.500 employés) a dégagé un bénéfice de 889 millions d’euros, soit un million de plus qu’en 2023. Une performance qualifiée par le CEO Peter Adams de «très bonne», après 2023 qui était déjà une année record, a-t-il souligné lors de la présentation des comptes annuels, ce jeudi, au siège de la banque, à Bruxelles.
Bon d’Etat
La performance est certainement appréciable vu la baisse des taux de la BCE durant le deuxième trimestre de l’année. Suite à cette baisse, les revenus d’intérêt (différence entre les intérêts payés par ceux qui empruntent de l’argent à la banque et les intérêts payés par celle-ci aux déposants) ont en effet diminué de 8 % par rapport à 2023, pour atteindre 2,5 milliards d’euros. En cause donc, l’environnement de taux moins favorable. Mais aussi, bien sûr, le compte à terme promotionnel lancé à l’été dernier pour récupérer les milliards du bon d’Etat. Une offre canon, qui proposait du 4 % brut alors que les taux du marché étaient bien inférieurs, et qui a donc pesé dans les comptes. Au total, tous produits d’épargne confondus, la banque a versé l’an passé 748 millions d’euros de plus à ses déposants qu’en 2023.
Nouveaux clients
Bien que relativement coûteux, le succès de la campagne liée au bon d’Etat a toutefois généré plus de 5 milliards d’euros de nouveaux dépôts et attiré pas mal de nouveaux clients : «plusieurs milliers», selon Peter Adams. De quoi alimenter la croissance qui a vu la banque progresser dans «dans tous les segments» et «grâce notamment aux canaux digitaux», a souligné le CEO, avec entre autres une croissance des commissions de plus de 16 % dans le domaine des produits d’investissement. Une croissance des activités qui, de manière générale, a été réalisée avec une base de coûts opérationnels à peine plus élevée qu’en 2023, ce qui a permis de maintenir les dépenses de fonctionnement bien en-dessous du niveau de l’inflation observé en 2024. «La simplification des opérations bancaires reste notre priorité», a indiqué en ce sens Peter Adams.
Accord de gouvernement
Si le CEO d’ING Belgique s’est félicité de l’arrivée du nouveau gouvernement Arizona, il n’a toutefois pas manqué de s’inquiéter en même temps de l’augmentation des différentes taxes et contributions imposées au secteur par les gouvernements successifs. En plus des 308 millions d’euros payés à titre de l’impôt des sociétés, ING Belgique a été soumise à diverses taxes bancaires qui ont atteint 516 millions en 2024. Soit au total 824 millions d’euros, c’est-à-dire presque autant que son bénéfice net. «Nous sommes prêts à contribuer mais cela a des conséquences sur notre rôle sociétal des banques, qui pourraient sans cela jouer encore plus leur rôle de soutien à l’économie réelle.»
Cela étant, Peter Adams s’est montré résolument optimiste voire volontariste, soulignant l’importance d’avoir actuellement des banques solides aux services d’entreprises solides : «Les bénéfices d’aujourd’hui sont les crédits de demain. Nous sommes prêts à relever les défis qui attentent la Belgique.»
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