Les compléments à la pension légale les plus intéressants
Vous pouvez compléter la maigre pension légale qui vous sera versée par l’Etat, par le biais des deuxième et troisième piliers. Zoom sur les produits de pension complémentaire les plus avantageux fiscalement : la pension libre complémentaire pour indépendants (PLCI) et l’assurance-groupe
Si l’on tient compte des frais et économies de coûts enregistrés lors du versement (économies en termes de cotisations sociales incluses) ainsi que de l’impôt final, la PLCI et l’assurance-groupe figurent respectivement en tête de liste des produits de pension complémentaire les plus intéressants, suivis par l’assurance ou le fonds d’épargne-pension et enfin, l’assurance-vie/Branche 21 fiscale.
La PLCI et l’assurance-groupe sont deux produits du deuxième pilier, soit la pension complémentaire (co)financée par l’employeur.
Déduction et taxation avantageuses de la PLCI
La PLCI s’adresse aux indépendants, adossés ou non à une société. “Les primes de la PLCI sont déductibles au taux le plus élevé de 50 %. La PLCI permet en outre à l’indépendant de payer moins de cotisations sociales trois ans après avoir déduit la prime”, explique Jannick Beyens, directeur commercial et product manager de la caisse d’assurances sociales Zenito. “La prime annuelle est limitée à 8,17 % du revenu sur lequel les cotisations sociales sont calculées, avec un plafond de 3.027,09 euros (pour l’année de revenus 2014)”. Il existe aussi une PLCI sociale, qui permet à son titulaire, en plus de se constituer des droits à la pension, de jouir d’avantages en cas d’invalidité ; la prime est dans ce cas plafonnée à 9,4 % du revenu, avec un maximum de 3.482,82 euros (année d’imposition 2014).
Ce produit offre un rendement garanti avoisinant 1,5 à 2 %, augmenté d’une éventuelle participation bénéficiaire. Au terme du contrat, le titulaire perçoit son capital en une fois, mais est imposé selon le système de la rente fictive : une imposition répartie sur plusieurs exercices fiscaux. Selon Jannick Beyens, en règle générale, on considère que l’indépendant paie au total un impôt de 13 à 15 % environ sur le capital final. Il rappelle qu’il existe un taux préférentiel pour l’indépendant demeuré en outre actif jusqu’à l’âge légal de la retraite (aujourd’hui, 67 ans) : seuls 80% du capital constitué sont imposés.
Avantages de l’assurance-groupe pour l’employeur et le travailleur
L’assurance-groupe s’adresse quant à elle aux salariés et uniquement aux indépendants actifs au sein d’une société. Les primes peuvent être payées de deux manières. Soit à 100 % par l’employeur ou la société qui pourra les déduire fiscalement à condition que la règle des 80 % soit respectée (la somme de la pension constituée via l’assurance-groupe et la pension légale ne doit pas excéder 80 % de la dernière rémunération annuelle brute normale). Soit à la fois par l’employeur/la société et par le salarié/dirigeant d’entreprise, auquel cas la contribution versée personnellement par le travailleur ouvre le droit à une réduction d’impôts de 30 % (+ taxe communale ainsi économisée).
Le capital de l’assurance-groupe est versé à l’affilié à l’âge légal de la retraite. Le taux d’imposition sera d’autant plus élevé que l’affilié prélèvera le capital avant cet âge légal. Pour le travailleur resté actif pendant les trois ans qui précèdent la retraite légale, l’impôt ne sera que de 10 %.
- Pour en savoir plus, notamment sur le troisième pilier, lire l’intégralité de l’article de Johan Steenackers dans Trends-Tendances du 13 novembre
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