La Fed donne son feu vert au rachat de Credit Suisse par UBS
La banque centrale américaine a donné son feu vert au rachat par UBS des filiales américaines du Credit Suisse dans le cadre du plan de sauvetage d’urgence du numéro deux du secteur bancaire helvétique.
Le Federal Reserve Board a autorisé vendredi UBS Group AG, de Zurich, en Suisse, à acquérir les filiales américaines de Credit Suisse Group AG, de Zurich, en Suisse”, indique un communiqué de la Fed. Ce feu vert n’est pas une surprise mais lève un obstacle important dans la reprise de Credit Suisse. La banque centrale américaine, tout comme le Trésor américain, avaient suivi de très près les affres de Credit Suisse et les négociations de la dernière chances qui ont mené, le 19 mars, à son rachat par la première banque du pays, pour seulement 3 milliards de francs suisses.
Les deux géants bancaires suisses -dont la fusion va donner naissance à un mastodonte comme le pays helvétique n’en a jamais connu- font partie de la trentaine de banques dont une faillite ferait courir un risque au système financier mondial. La Fed précise d’ailleurs que UBS s’est engagé à la tenir informée régulièrement de l’avancée de la combinaison des activités américaines des deux banques mais aussi “des obligations d’UBS de se conformer à des normes prudentielles renforcées plus strictes, y compris des normes de liquidité”.
L’opération de sauvetage de Credit Suisse, menée sous la houlette du gouvernement fédéral, a suscité un fort intérêt lors des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale qui se tiennent actuellement à Washington, a indiqué la ministre suisse des finances Karin Keller-Sutter, qui a fait le déplacement dans la capitale américaine. “Dans les entretiens que nous avons menés, il a été reconnu au niveau international que la solution trouvée a permis d’éviter une crise financière internationale”, a déclaré Mme Keller-Sutter, citée par l’agence nationale Keystone-ATS. Mme Keller-Sutter et le président de la banque centrale suisse, Thomas Jordan, ont souligné qu’il s’agissait maintenant de faire en sorte que la reprise de Credit Suisse puisse être bouclée avec succès. Pour le président de la BNS, “seule cette reprise créera la stabilité nécessaire”.
Une tâche de longue haleine que les dirigeants d’UBS veulent mener à bien avant la fin de l’année. Une intégration des deux banques prendra, elle, plusieurs années. La ministre avait quitté Berne sur une note nettement moins flatteuse. Elle s’était fait chahuter par des parlementaires très critiques de l’accord. Dans un vote sans conséquence, ils avaient rejeté les garanties financières promises à UBS par l’Etat et la SNB à hauteur de 109 milliards de francs suisses