La BNB se veut attentive mais rassurante après la faillite de la Silicon Valley Bank
La Banque nationale de Belgique (BNB) suit la situation de près, mais se veut rassurante à propos de la faillite de la banque américaine Silicon Valley Bank (SVB). Le modèle économique de cet établissement n’est pas comparable à celui en vigueur dans le paysage bancaire belge. L’exposition de notre pays serait très limitée.
Tom Dechaene, l’un des directeurs de la BNB, explique dans un entretien au Tijd, la déroute de la SVB par une combinaison d’un lent retrait des banques et d’investissements en perte. “Ce modèle bancaire est complètement différent de celui que nous connaissons ici“, affirme-t-il car les banques belges ont une clientèle commerciale qui entrepose son salaire sur base régulière, ce qui contribue à un afflux de rentrées continu. À la Silicon Valley Bank, les clients étaient des entreprises technologiques avec des montants variables.
L’ampleur de l’exposition des banques belges et des sociétés technologiques belges à la SVB et à Signature Bank – qui a entre-temps été fermée par les autorités américaines – doit encore être déterminée, mais la Banque nationale est convaincue qu’elle est très limitée. Le gouvernement américain a en outre décidé que tous les avoirs au sein de ces deux banques seraient libérés, ce qui devrait permettre aux entreprises de récupérer leur argent.
Les autorités françaises et allemandes ont entre-temps confirmé que la chute des deux banques américaines ne constituait pas une menace pour la stabilité financière de leur pays.
Le président de l’Eurogroupe, Paschal Donohoe, s’est aussi voulu rassurant. “Nous disposons en Europe d’un cadre réglementaire très solide”, mais évidemment une évolution bancaire comme celle observée avec les deux banques américaines pose question. “Nous allons en discuter aujourd’hui au sein de l’Eurogroupe”, a-t-il indiqué alors qu’une réunion des ministres des Finances de la zone euro, prévue de longue date, se tient lundi.