Il y a quinze ans éclatait la grande crise financière
Le 15 septembre 2008, voici juste quinze ans, éclatait une des plus grandes crises économiques et financières de l’histoire. Les livres d’économie l’appellent d’ailleurs désormais « la grande crise financière », c’est dire. Le 15 septembre 2008 en effet, la faillite de Lehman Brothers entraînait, par un jeu de dominos, la chute des banques les plus fragiles, parmi lesquelles nos fleurons belges, Fortis et Dexia, et précipitait le monde dans une importante récession.
Voici l’occasion de republier une série d’articles écrits il y a cinq ans et qui retracent cette folle histoire. Aveuglement, cupidité, malhonnêteté, laxisme des autorités, politique des banques centrales, défaillance des modèles mathématiques, … vous verrez que c’est un ensemble de facteurs qui est à l’origine de la catastrophe.
Que reste-t-il aujourd’hui de cette crise de 2008 ? Certes, nous avons essayé de réparer ce système qui a failli emporter l’économie mondiale. Les banques sont nettement moins exposées aux risques étrangers, les crédits toxiques ont diminué, les fonds propres des banques et des compagnies d’assurances se sont renforcés, les régulateurs ont resserré leur emprise. Mais il subsiste encore des failles. Le « shadow banking » – ces sociétés (fonds monétaires, hedge funds, …) qui ne sont pas réglementées comme les banques mais qui sont actives dans le métier bancaire -, est plus important que jamais. Il représente 48% des actifs financiers mondiaux. Les banques restent à la merci d’une crise de confiance, comme l’a prouvé la crise récentes des banques régionales américaines. Une crise qui souligne aussi que les réglementations ne sont pas toujours aussi sévères qu’il le faudrait. Et l’immobilier, secteur qui avait été au départ de la crise de 2008, reste un point d’attention extrême, en Chine mais aussi dans de nombreux autres pays.
Les germes d’une nouvelle crise ne sont donc pas éradiqués. Une raison de plus pour se replonger dans cette «histoire cachée de la crise des subprimes».
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