En plus des 49,3 millions d’euros reçus des Etats pratiquant encore le secret bancaire, la Belgique a prélevé plus de 11 millions d’euros sur les intérêts perçus (jusque fin 2009) par les épargnants de nationalité étrangère ayant mis des économies à l’abri chez nous. Un montant en hausse au fil des ans.
Nos lecteurs le savent : dans le cadre de la directive sur la fiscalité de l’épargne, la Belgique a perçu l’an dernier un peu plus de 49 millions d’euros des Etats qui, comme la Suisse, le Luxembourg et le Liechtenstein, entretiennent un secret bancaire. Et ce, à titre de précompte mobilier (20 % actuellement, 35 % à partir du 1er juillet 2011) prélevé sur les intérêts perçus par les épargnants belges dans ces havres fiscaux.
A cette recette fiscale s’ajoute une partie de l’impôt prélevé (en sens inverse) par la Belgique sur les intérêts perçus (jusque fin 2009) par les épargnants de nationalité étrangère ayant mis des économies à l’abri chez nous. Un écot dont notre pays conserve 25 % et reverse les trois autres quarts aux administrations fiscales étrangères.
C’est ainsi que, l’an dernier, le ministère des Finances a prélevé 45,1 millions d’euros sur ces intérêts perçus par des non-résidents dans nos contrées avant de rétrocéder une partie de cette somme (75 %, donc) aux administrations fiscales étrangères, soit 33,9 millions d’euros.
La différence, à savoir 11,2 millions d’euros, est venue alimenter les caisses de l’Etat. Notons que ces recettes fiscales supplémentaires générées par la directive épargne s’élevaient à 10,2 millions d’euros pour les revenus de l’année 2008 et à 8,6 millions d’euros en 2007.
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