Conséquence de l’accord budgétaire fédéral, les banques devront s’acquitter de 150 millions d’euros supplémentaires, une facture qui risque d’être répercutée sur les clients via des frais plus élevés ou des taux moins avantageux.
Doublement de la taxe sur les comptes-titres, augmentation de la taxe bancaire… L’accord budgétaire de l’Arizona ne fait pas de cadeaux au secteur financier. Les banques devront désormais s’acquitter de 150 millions d’euros d’impôts supplémentaires, une hausse qui s’ajoute, rappelons-le, à la nouvelle ponction annoncée lors de la formation du gouvernement fédéral, en vertu de la pérennisation du système de garantie des dépôts.
Inutile de dire que Febelfin n’apprécie guère cette partie de l’accord. La fédération bancaire rappelle que le secteur apportera au total plus de 6 milliards d’euros d’impôts et de contributions aux finances publiques belges, dont plus de 1,7 milliard d’euros de contributions spécifiques (taxe bancaire, fonds de garantie).
Translation de l’impôt
Mais qui paiera réellement la note ? “Si les banques doivent s’acquitter de plusieurs dizaines de millions d’euros d’impôts supplémentaires, il est fort probable que la charge sera reportée sur le consommateur, qui verra ses services bancaires devenir plus chers, indique l’ancien banquier Bruno Colmant. Lorsqu’elles sont toutes confrontées à la même situation fiscale, les banques peuvent ajuster leurs prix et répercuter ainsi la hausse de leurs coûts sur leurs clients.” Une illustration parfaite du mécanisme classique de ce que les fiscalistes appellent la translation de l’impôt.
Pas de miracle en finance ni de repas gratuit, en effet. “D’une manière ou d’une autre, ce sont finalement les clients et épargnants eux-mêmes qui financeront cette hausse d’impôts que ce soit par des frais bancaires plus élevés ou par des taux de crédit moins avantageux”, précise Bruno Colmant.
Suivez Trends-Tendances sur Facebook, Instagram, LinkedIn et Bluesky pour rester informé(e) des dernières tendances économiques, financières et entrepreneuriales.