BNP Paribas Fortis voit son bénéfice se tasser au premier semestre

Sebastien Buron
Sebastien Buron Journaliste Trends-Tendances

Les résultats semestriels de BNP Paribas Fortis affichent un recul. En cause : des revenus sous pression alors que les charges augmentent, comme les provisions pour risque. Sans oublier l’impact du bon d’Etat.

Premier semestre de l’année contrasté pour BNP Paribas Fortis. La première banque du pays qui regroupe désormais bpost banque, les filiales en Turquie (TEB) et au Luxembourg (BGL) ainsi que la société de leasing Arval, a vu son bénéfice net s’établir à 1,354 milliard d’euros, contre 1,530 milliard sur la même période en 2023, soit une baisse de 11 % par rapport à l’an dernier.

Marché du crédit sous pression

Le recul s’explique d’abord par des revenus en baisse (-1,2 %). Malgré une belle dynamique sur l’épargne et les investissements, où le total des actifs gérés pour le compte de la clientèle a grimpé à 103,8 milliards d’euros entre début janvier et fin juin, la banque explique cette baisse, notamment, par un marché du crédit “hautement concurrentiel” où les marges sont sous pression. Certes, la banque a octroyé 16,3 milliards de nouveaux prêts à la clientèle (ménages et entreprises). Mais la production a diminué de 10 %. L’an dernier, BNP Paribas Fortis avait accordé 18,3 milliards de nouveaux crédits sur la même période.

Outre une baisse de régime dans les résultats d’Arval, essentiellement due à une normalisation des prix des véhicules d’occasion, les revenus ont également subi l’impact négatif du bon d’Etat, ajoute BNP Paribas Fortis dans son communiqué détaillant les résultats de la banque sur la première partie de l’année. Bon d’Etat, rappelons-le, qui avait aspiré 6,9 milliards d’euros dans les comptes de la première banque du pays. 

Coût du risque en hausse

L’autre élément qui explique la petite baisse de régime du résultat net, c’est la croissance sensible des coûts opérationnels (+5,3 %). Une croissance des dépenses de fonctionnement qui provient principalement de “l’impact de l’inflation sur les frais de personnel” et de “l’augmentation des taxes bancaires”, précise BNP Paribas Fortis qui ajoute par ailleurs que le coût du risque a sensiblement augmenté pour atteindre 182 millions d’euros, contre 88 millions un an plus tôt. 

Selon BNP Paribas Fortis, il s’agit toutefois d’un retour à la normale après plusieurs années favorables sur ce terrain-là, estime la banque qui souligne que les crédits défaillants retrouvent “un niveau d’avant crise du Covid”, avec “des secteurs plus vulnérables que d’autres” comme l’horeca ou le transport. La filiale belge de BNP Paribas entrevoit d’ailleurs une deuxième partie de l’année plutôt positive sur le plan de la croissance économique.

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