“L’ambition du plan de la direction risque de créer des tensions. On est sur des éléments qui touchent à des situations individuelles. Toutefois, nous allons d’abord écouter, interpeller le personnel et prendre le temps d’analyser ce qui est demandé par la direction”, a souligné mardi Jean-Michel Cappoen, secrétaire général Setca, en réaction à la volonté de BNP Paribas Fortis de revoir “toute sa philosophie salariale”.
“Nous avions eu vent que la direction voulait une réflexion sur les salaires. Une première réunion a été organisée avec les syndicats sur le sujet sans entrer dans les détails. On en saura plus lors d’une réunion prévue dans la semaine du 10 novembre et nous pourrons par la suite prendre position”, explique le responsable du syndicat socialiste. “L’ambition du plan de la direction risque de créer des tensions. On touche à des situations individuelles, à des contrats signés parfois lors de la CGER ou Fortis Banque et 15.000 personnes sont concernées. Les débats risquent d’être délicats”.
“Il faudra tenter d’avoir un maximum d’informations. Cela nécessitera aussi la mise en oeuvre d’une vaste consultation. Quand on touche à des composantes du contrat, ce n’est pas comme négocier pour des chèques-repas”, ajoute-t-il encore.
“Nous sommes sur nos garde”, explique pour sa part Martine Lefèvre de la CGSLB. “Nous devons d’abord voir ce qu’il y a de concret sur la table. Mais à première vue, cela ne semble pas bon”. La syndicaliste espère que la banque “n’opposera pas les générations”. “Les travailleurs anciens et les jeunes ont besoin de chacun et certainement dans l’optique de travailler plus longtemps. Il ne faudrait pas jouer sur ce qui a été construit par le passé”.
Mardi, le journal L’Echo révélait que BNP Paribas Fortis entendait revoir la rémunération de ses 14.000 employés et cadres moyens. Il serait notamment question de supprimer globalement la rémunération variable individuelle, d’augmenter la rémunération variable collective, de supprimer les augmentations salariales garanties ou encore de “réviser les primes d’ancienneté”.